mercredi 2 mars 2011

semaine 44: La Nuit Blanche, et un peu plus

Des fois, c'est rare, mais l'activité que je prévois ne fonctionne pas pantoute, comme c'est arrivé cette semaine, et deux fois plutôt qu'une, en plus.  Karine et moi, ça fait des mois qu'on parle d'aller au Cinéma L'amour; on avait prévu d'y aller mardi dernier.  On est allé souper au Réservoir, boire un peu, on a mis des sacs poubelles dans nos sacoches (on va quand même pas s'asseoir dans le sperme d'autrui, tsé) et on s'est pointé là à 22:15.  C'était fermé.  Un cinéma porno qui ferme à 22h, vous y croyez vous?  Le monsieur ne voulait rien savoir de nous laisser entrer pour aller regarder le reste du film qui jouait jusqu'à 23h.  Moi je pensais qu'un cinéma de cul, ça rentre et ça sort comme dans un moulin, peu importe si le film est commencé ou pas.  Les méchants dans les films vont souvent se cacher dans les cinémas pornos, et ils ont pas de problème à entrer, eux, peu importe si la projection est commencée depuis un moment.  Dire que le Paramount ferme plus tard que ça.  Mais bon, on y retourne bientôt.  Et là, je paniquais un peu, il fallait que je fasse une activité ce soir là, j'avais de quoi de prévu les autres soirs, alors on s'est rendu au Mado rejoindre mes amis Philip, Alex et Katia, qui étaient déjà là-bas.

Et encore une fois, je ne parlerais pas de ce que j'ai vu au Mado, parce que j'y retourne bientôt pour une soirée magique.  Je leur ai expliqué le concept de mon blogue, et elles ont toutes adoré l'idée.  Je suis donc invitée à aller découvrir les secrets du cabaret Mado, et plus encore.  Un petit preview de ce que je vais faire là bas: Barbra Streisand, et Justin Bieber.  Ça ne vous dit rien, hein?  C'est ça le but.  Ça va être fou.

Donc, puisque j'avais deux activités ratées cette semaine, et que je me devais de trouver de quoi à parler, j'ai décidé de jaser de ma Nuit Blanche.  J'ai pris congé samedi dernier, parce que la Nuit Blanche c'est l'fun, et que ça fait du bien de temps en temps avoir un samedi soir à soi quand on travaille habituellement.  Ça fait qu'on en profite vraiment.  J'ai eu l'occasion de participer à deux nuits blanches; la première, j'étais allée au Biodôme la nuit, et c'était vraiment plus le fun que d'y aller le jour, parce que la plupart des animaux sont nocturnes (ou presque) et ils jouaient tous dehors de leurs cachettes.  Genre les lynx étaient juste trop excités, ils sautaient partout, et au Biodôme, c'est pas d'la grille dure qui te protège comme dans la plupart des zoos, c'est genre du grillage de métal mou, comme un rideau très mince, alors quand le lynx bondit juste à côté de toi, ça fait un peu peur.  Mais c'est beau.  Après ça, j'étais sortie j'me-souviens-pu-où-ni-avec-qui, mais il devait avoir de l'alcool involved. 

Cette année, j'ai plusieurs groupes d'amis qui m'ont appellé pour faire de quoi à la nuit blanche, et j'ai pas eu de difficulté à choisir ma soirée parce que anyway, tout le monde finissait au Métropolis.  J'ai donc commencé le tout au complexe des Ailes de la Mode, métro McGill, parce que ma pote Karine Payette exposait là bas.  On a donc bu de la bière et du vin dans un centre d'achat en essayant vainement de dire aux adolescents stupides de ne pas kicker ses oeuvres.  J'ai deux choses à dire là dessus: qu'est-ce que des mineurs faisaient en plein centre-ville, un samedi soir, à minuit? et leurs parents n'ont jamais évoqué le respect des biens d'autrui?  C'est oh combien frustrant de regarder la future génération d'adultes agir de la sorte.  Je dirais que c'est peut-être même pire que de lire leur français écrit complètement pourri, mais bon.  Une bande de p'tits cons qui détruisent une oeuvre d'art en riant, c'est vraiment pas cool.  Et c'est encore moins cool quand tu te rends compte que même si tu lui dis calmement "hey, dude, pourquoi tu fais ça?" il va rire plus fort, il va se faire taper dans le dos par ses amis qui rient encore plus fort que lui, et il va être fier.  Pas nécessairement fier de détruire le travail de quelqu'un, mais plutôt de faire rire ses petits amis.  C'est affreusement désolant. 


cette photo me fait penser à la peinture "le radeau de la
Méduse", version 2011 alcoolisée
 Geneviève, Marjolaine, Émilie, Arnou et moi-même sommes allés voir le spot 33mag à la Gare Centrale, et c'était déjà fini, Julien et Mélodie démontait la tente et tout le tralala.  Alors on a décidé d'aller tout de suite au Métropolis, comme ça, s'il y avait une file, on pourrait boire nos vodka-ananas, gin-tonic et vodka-canneberge dans la file en attendant.  On a pris un taxi, et arrivé en face, on a vu la file monstre qui faisait presque le tour du bloc, alors on a continué jusqu'à ma job.  Tant qu'à attendre, aussi bien attendre devant un round de shooters.  Après quatre ou cinq shots, on a décidé de retourner au Métropolis, mais à pied, question de fumer quelques cigarettes et de regarder ce qui se passait dans la rue.  On avait spotté une salle de bain extérieure, sur St-Catherine, pas loin du Archambault, avec une douche dans la cabine téléphonique, une toilette et un lavabo; on voulait aller voir ça, mais quand on est arrivé, le mec avait tout rangé son montage.  Marche, marche, jase, niaise, Gen a essayé d'aller pisser dans un club de danseuses nues.  Elle n'a pas réussi, alors elle s'est rabattue sur une pizzaria crado.  Quand on est enfin arrivé devant le Métropolis, pouf, magie, y'avait pu de ligne.  On est entré là, avec nos vodka-ananas, gin-tonic, et vodka-canneberge, et fort heureusement parce qu'il était 3h et que le bar ne servait plus d'alcool.  Mais anyway, j'aurais jamais dû boire mon vodka-ananas toute seule, puisqu'il était fait de manière à être partagé/un peu trop alcoolisé.  J'étais vraiment, vraiment saoûle.  Dire que mon père m'avait dit un peu plus tôt ce jour là, comme à chaque fois que je sors faire la fête: "bois pas trop, là, ça sert à rien"... je devrais l'écouter, dorénavant.  Sérieusement.  C'est presque honteux, mon affaire.  Tsé, quand t'as des flash douteux de ta soirée, et tout ce que tu peux faire, c'est rire jaune et te taper le front avec ta main, pleine de remords du genre je-sais-pas-ce-que-j'ai-fait-et-j'ai-peur-de-le-savoir?... c'est ce que je fais depuis trois jours.  Rire jaune et me frapper.

J'ai croisé plein de monde, je suis allée backstage où mon ami Mark m'a plantée devant Biz, de Loco Locass, et moi, puisque j'étais saoûle, j'me suis mis à parlerparlerparler, et il paraît que le pauvre Biz avait l'air vraiment découragé après quelques temps (j'm'excuse, mec), le pire, c'est que je ne me souviens pas pantoute de ce que je lui parlais; je me suis pointée, pas rapport pantoute, en plein sur la scène du Métropolis, en train de prendre des photos de la foule, mes lunettes fumées sur le nez (je ne me souvenais pas d'avoir mis mes lunettes fumées, c'est une photo sur Facebook qui me l'a rappellé), je suis allée dire salut à Félix qui jouait avec son... euh, comment on appelle ça, un groupe de trois bonhommes qui font du DJ? Un groupe de DJ? Y'a tu un nom pour ça que je ne connais pas encore? Bref.  Leur nom de groupe de DJ, c'est Pompes Tes Pipes.  Et oui, aussi, j'ai un énorme trou de mémoire.  Là mon point d'écouter mon papa quand il me dit de ne pas trop boire.

Je me souviens par contre, désolée pour les coeurs sensibles, d'avoir vomi dans le taxi, un tout petit peu.  C'était la deuxième fois de ma vie que je vomissais dans une voiture; la première fois, j'avais à peu près sept ans et j'avais vomi mon jus de raisin sur la banquette arrière de la voiture familiale -ce qui fait qu'encore aujourd'hui, j'ai de la misère avec le jus de raisin.  Mais la beauté dans ce second vomi, c'est que j'ai fait ça tellement silencieusement, que le chauffeur ne s'est aperçu de rien.  C'est dégeulasse tout en étant victorieux, une fierté laide, bref.  J'ai un peu honte.

Je me suis réveillée toute habillée dans mon lit.

...

Je dois vraiment diminuer ma consommation d'alcool. Résolution du mois de mars.


Je ne ferai pas d'article sur http://www.33mag.com/ cette semaine, j'ai trop peu de souvenirs. Ha!