vendredi 10 décembre 2010

semaine 36: le go kart (et un bonus de Noël)

C'est le temps des fêtes, je travaille comme une folle (j'inclus les party de Noël dans le travail, moi), j'ai plein de contrats de traiteur, plein de party au bar, et j'aide mes amis sur les plateaux de tournage dès que j'ai une journée de libre, ça fait un mois que je m'entraîne cinq jours semaine (j'ai quand même 26 ans, mieux vaut tard que jamais, ceci dit, mon cul s'en vient tight), bref, j'ai de la difficulté à faire mes activités 52 ET en trouver des drôles/qui prennent pas trop de temps.  Faut pas oublier que je dois ensuite écrire non pas un, mais deux articles sur mes aventures.  Alors je capote un peu.  Mais je garde le sourire (anyway, je m'aime beaucoup, alors c'est facile -non, pas de narcissisme, du self-esteem 2.0).

Cette semaine, je n'avais pas idée quoi faire, j'ai donc sorti mon calepin de notes que j'avais fait lorsque j'ai débuté mon Affaire 52 et noté toutes les activités folles et moins folles qui me passaient par la tête et j'ai vu: "aller faire du go-kart".  Après avoir cherché un ou des partners, parce que aller faire du go-kart toute seule, c'est plate en criss, Raph a bien voulu m'accompagner.  Il adore participer à l'Affaire 52.  On a fouillé un peu sur les Internets pour trouver la place la moins chère/accessible en métro, puisque j'étais à moins un char ce jour là; on est donc allés au Kart-O-Mania, sur la rue De La Savane (j'aimerais bien savoir pourquoi elle s'appelle De La Savane, cette rue), c'était le meilleur deal.  On arrive là, tout excités, c'était une première fois pour Raph et moi; on était crissement vierges de karting.  On paie, (30$ pile-poil pour 15 minutes), et on a attendu quelques minutes, y'avait déjà des dudes qui coursaient.  Il n'y avait tellement personne que le gars derrière le comptoir nous a dit qu'on allait être juste tout les deux sur la piste de course; nice, je me suis dit, j'ai pas envie d'avoir l'air conne devant des inconnus.  Quoique ça m'est déjà arrivé souvent.  Anyway.  Il nous fait passer dans une petite pièce et nous présente un DVD qui nous explique les règles du jeu: pas le droit de bumper les autres, pas le droit de peser sur le frein et le gaz en même temps, pas le droit de toucher au moteur parce qu'il est très chaud, etc.  Le vidéo était juste dérangeant, ok pour les instructions, mais la voix du gars était tellement monotone qu'après trois reprises du DVD qui durait deux minutes, Raph a pesé sur power sur la télé et moi j'ai fait stop sur le DVD en même temps en disant "ok, ça fait, là"; on l'a bien ri.  Et on s'est dit que si tu veux rendre quelqu'un fou, tu l'attaches sur une chaise style Clockwork Orange, avec les yeux qui ne clignent pas, et tu lui mets ce vidéo là sans arrêt pendant 24 heures. 


faces de karting
 Raph voulait un casque rouge, moi j'en voulais un noir, parce que dans les films, les méchants sont toujours plus cool et ils sont toujours en noirs, mais c'est Raph qui s'est ramassé avec le noir et moi avec un vert, dû à nos petite/grosse têtes, c'est selon.  Avant de prendre le volant, on a fait quelques push up pour se mettre dedans; aucun rapport.  On riait pas mal.

Je voulais prendre le p'tit kart numéro 33, pour être concept, tsé, mais les gars qui coursaient avant nous nous on dit que le 33 était stick, pas une bonne direction et tout (hon); j'ai quand même pris une photo assise sur le 33, pour les archives.  J'me suis ramassée avec le 40 et Raph le 45.  Et on est parti.  Pendant les cinq premières minutes, je riais comme une conne de conduire une telle machine, mais vraiment fort, j'me demande si le dude qui nous checkait m'entendait quand je passais devant lui à chaque tour.  C'est vraiment hot conduire ça.  L'odeur de gaz (j'aime ça, ça me rappelle quand j'étais petite et que mon papa m'emmenait en cachette en moto (ma mère refusait que je monte sur sa moto) chez son ami mécanicien de motos sur la rive-sud, une bonne ride de trente minutes, c'est une chance que ma mère refuse de lire mon blogue, elle va encore rester dans le noir à propos de nos escapades, ha!), le bruit, la sensation d'être sur une machine, c'est aussi le fun que de conduire un 4 roues (ça j'avais le droit).  Je rushais par contre à aller vite, j'ai un peu peur de la vitesse, moi, et j'avais de la difficulté à prendre les tournants.  Raph lui, aucun problème.  Il m'a dépassé cinq fois, c'est pour dire; il a fait 24 tours, j'en ai fait 19.  Mais bon.  Après avoir terminé notre course, que Raph a gagné for sure, j'avais le cul rempli de fourmis tellement que ça vibre fort ces affaires là.

On est allé discuter avec la gentille fille à la réception, Nadia de son prénom, en lui posant des questions du genre: "si on a envie de courser contre un p'tit cul de 8 ans, est ce qu'on peut?" et autres niaiseries.  Et là, un homme, les bras remplis de sacs à dos roses, est entré dans la place.  Je me suis dit qu'il avait l'air d'un homme présentable, bien mis et tout.  Raph s'est mis à trépigner:

- Man! C'est Patrice Brisebois!

- Qui???

- Ostie! Patrice Brisebois!  Y'a gagné la Coupe Stanley en 93!

Je ne regarde pas le hockey, et même si je le regardais, je ne crois pas que je pourrais reconnaître les joueurs anyway.  Alors quand il est repassé, je lui ai demandé si on pouvait prendre une photo avec lui, il a accepté avec joie, et snap, la face à Raph est priceless sur la photo tellement il était content.  Digne de mention: sur la photo, Raph est sur la pointe des pieds, parce que Mister Brisebois est pas mal grand, il voulait pas avoir l'air d'un nabot à côté de lui.  Je ris. 



le vieux barman (celui là c'est le sourd)

J'étais supposée parler que de go-kart dans mon activité 52 de cette semaine, mais ma belle journée ne s'est pas arrêtée là.  On est allés prendre un, ou deux, ou trois verres dans un 5 à 7 33mag, pour la fête de Julien, et on a appris que Nightlife faisait son party de Noël le soir même, sur la rue Sherbrooke.  Alors Raph et moi avons décidé de le crasher.  Et putain que c'a été facile entrer là.  Bing, bang, open bar.  Je ne voulais pas en parler parce que crasher un party, c'est facile, mais le staff de la place était tellement magique que je ne peux pas ne pas en glisser un mot.  Premièrement, les deux barmans, qui avaient l'air d'être les cousins du DJ de l'ADISQ (semaine 32), style 70 ans, étaient complètement mal foutus.  Y'en avait un qui était sourd, vraiment, et l'autre bête comme ses quatre pieds.  Ils servaient de la Corona sans lime (shame!) et les shooters qu'ils nous faisaient étaient du jus de canneberges.  For real: à un moment, je lui ai demandé quatre shooters, il a commencé à verser ce qu'il y avait dans son shaker, mais il s'est rendu compte qu'il était vide, alors il l'a rempli de jus de canneberges, direct de la bouteille de plastique, et il a versé le tout dans les shots, avant de me les donner.  Je l'ai regardé, abasourdie:


- Tu pourrais mettre de l'alcool dedans, s'il te plait?  Ma dose de canneberges-anti-infection-urinaire, j'ai déjà donné.


le party, rempli de monde

Il m'a versé environ trois gouttes de vodka dans chaque shooters, en me regardant d'un oeil noir.  J'ai pas insisté plus que ça, et fuck ton tip, mon vieux.  Il a fallu lui demander des vodka pas-de-glace-s'il-vous-plaît dans des verres old fashion pour avoir un shooter qui avait de l'allure.


le stand à hot dogs
Ensuite, le chef cuisinier.  J'ai pas pu m'empêcher de le dévisager sans cesse, tellement qu'il me perturbait.  Il semblait peser une demi-tonne, et je n'exagère pas.  Laurent m'a dit d'aller prendre une photo avec, mais il était tellement gros que ç'a aurait été évident que je le niaisais.  J'ai complètement refusé d'avaler ce qu'il y avait sur le buffet juste à cause de son physique, merde, je capote encore.  Ceci dit, son buffet, c'était des hot dogs, extra bacon et sauce au fromage jaune chaude, tsé du genre de Velvita fondu qu'ils te donnent au cinéma avec tes nachos.  Eurk, et since when on a droit à du bacon dans des hot dogs?  À sa place, j'aurais honte de porter le costume de cuisinier.  Même pire, il fait honte à ma passion.  C'est lui qu'on aurait dû embrocher et manger en méchoui. 

Un tout petit digne de mention à la -vieille- serveuse qui passait entre les gens, le dos courbé, la face longue, les deux mains tenant son cabaret comme si c'était sa dernière possession.  Donc on s'entend tous pour se dire que la seule "vieille" qui est capable de toffer un beat de nuit avec un sourire (et même là), c'est Carmen au Rapido.

...

Les deleted scenes en début de semaine prochaine sur www.33mag.com!