jeudi 30 décembre 2010

semaine 37: nez rouge!

L'Affaire 52 is back!  J'espère que vous avez passé un beau Noël.  Moi j'ai eu un tapis pour faire mes exercices, des p'tits poids pour accrocher sur mes chevilles pour me faire des jambes d'enfer, plein de couteaux à steak (j'en avais pas, un gros manque dans ma cuisine), des serviettes de bain qui fittent avec ma toilette, une cartouche d'encre pour mon imprimante laser (c'est poche comme cadeau, mais c'est ça que je voulais, c'est encore plus poche aller s'en acheter une), un beau cadre de la part de ma sista avec des photos trash de Chine qu'elle a capté lors de son voyage, genre des Chinois plein de sang devant un stand de viandes, des poissons pas de têtes, etc, que j'ai accroché dans ma cuisine pour rester dans le thème, et autres babioles style des bas qu'à chaque Noël ma mère se fait un devoir de nous donner.  Je voulais un extracteur à jus, je l'ai pas eu, je voulais une machine pour faire de la crème glacée, je l'ai pas eu.  C'est la vie.

Bref.  J'étais supposée faire du Nez Rouge le 16 décembre, mais j'ai finalement pas eu le temps et j'ai pris deux semaines off pour me reposer un peu/travailler fort et faire du cash.  J'étais supposée faire du Nez Rouge le 28 décembre avec mon pote Charles, mais finalement je devais me lever à 7h le matin le lendemain pour aller porter mon papa à l'hôpital car il devait se faire enlever une plaque de métal dans l'épaule qui lui empêchait de faire du vélo comme du monde.  Donc j'en ai fait le 29 décembre, avec une de mes co-star préférée, Raph.


je suis formée
 On s'est donné rendez-vous dans un resto vietnamien pas trop loin du cégep du Vieux, où a lieu la formation et les création d'équipes.  Avoir su, on serait pas allés, parce que Nez Rouge donne des hot dogs gratis, des Guru, des muffins, pizza, et autres snack pas trop bons pour la santé, encore moins bon pour du monde qui vont passer les six prochaines heures assises dans un char, mais bon, hein, à cheval donné, on ne regarde pas la bride.  C'est un peu compliqué, entrer dans le cégep, y'a pas vraiment d'indications; il faut passer par le stationnement, puis remonter jusqu'au 4e étage, les pancartes sont minuscules, et les Têtes à Claques vraiment dépassées, comme porte-parole. Mais bon. Après notre formation, qui est un petit vidéo de dix minutes et un gentil monsieur qui nous explique quelques points essentiels, genre comment remplir la feuille de raccompagnement, regarder le niveau d'essence avant de partir, checker où est le lave-glace, etc, on a rencontré notre "escorte", c'est-à-dire le gars qui nous suit partout avec son char pour revenir à bon port.  Il s'appellait Stéphane et il était vraiment hot, une chance, on aurait pu tomber sur un genre de débile profond qui se cherche des amis parce qu'il en a pas, une blonde ou un genre de Ti-Joe-connaissant juste trop chiant.  Le mot d'ordre de Nez Rouge: sobriété.  Ben oui, comme si on allait aller se saouler en faisant Nez Rouge...

On était l'équipe #10, et en attendant notre premier call, on est resté dans la cafétéria à jaser un peu, question d'apprendre à se connaître.  On a décidé, Raph et moi, de nos postes: lui serait le chauffeur, et moi, la directrice des relations publiques, soit la fille qui remplit les formulaires de raccompagnement et qui jase avec le monde saoûl.  On a décidé qu'on serait la meilleure team de Nez Rouge ever, alors on a rempli mon sac de pizza, biscuits, pommes et bouteilles d'eau pour nos clients.

- Un peu déçu que y'a pas de pommes en sucre, a blagué Raph.

Digne de mention: le film Nez Rouge, avec Patrick Huard (que j'aime tant...not) et Michèle Barbara Pelletier, c'est de la grosse marde.  J'ai demandé si c'était possible que quelqu'un qui se fait prendre à conduire saoûl peut devenir un bénévole Nez Rouge au lieu de payer une amende, le responsable m'a dit que non, mais bon, c'est un film, hein, toujours arrangé avec le gars des vues.  Digne de mention numéro 2: j'ai demandé s'il y avait déjà des couples qui s'étaient formés entre bénévoles, on m'a dit que oui, même que les amoureux-Nez-Rouge se sont mariés, et qu'à chaque année il reviennent en faire, for old time's sake.  Alors, les célibataires, pourquoi pas, on sait jamais, faire du bénévolat et rencontrer l'amour, ç'a l'air que c'est possible...

- On appelle l'équipe #10! a dit Martine, la gentille madame à la réception, dans le micro.


Gabrielle, Patrick et Claudine, nos premiers clients
 Yesss!  On avait hâte de partir!  Premier call: on s'en va au restaurant Monsieur B chercher Patrick, avec ses colocs Gabrielle et Claudine.  Lorsqu'on est entré dans le resto, on a déclanché une vague de rires, on savait pas trop trop si le monde riaient de nous ou s'ils riaient du fait que quelqu'un avait callé Nez Rouge, mais lorsqu'on est ressorti, on s'est fait applaudir par le restaurant en entier, avec des 'bravo!", "belle job, les amis!", et on s'est senti comme des vrais héros.  Ça commençait bien notre soirée.  (Je préfère mentionner tout de suite que j'ai demandé la permission à tous nos clients si je pouvais les nommer et parler d'eux dans mon blogue, et qu'ils ont tous accepté avec joie.)


et ça niaise à l'arrière avec ma caméra :)
 On est allé chercher la magnifique Tercel noire de Patrick, qui avait pour nom Tracy Trash (et pour cause), et on est allés les reconduire dans St-Henri.  Nos premiers clients étaient vraiment gentils, drôles et tout, c'était leur souper de filles de Noël, "moi je compte pour une fille" a dit Patrick, (comprenez bien le sous-entendu d'homosexualité ici, je le précise parce qu'on a beaucoup donné chez les gais ce soir là) ils nous ont mis de la musique, on a pris des photos ensemble, c'était bien chouette.  On est arrivé au coin de la rue où ils habitaient, et Claudine nous a dit:


ça niaise take 2

- Vous pouvez nous laisser au coin de la rue, ça va être parfait!

- Ben là, a dit Patrick, c'est parce que c'est mon char, on est pas en taxi...


Fous rires à l'arrière.  On a parké le char, ils nous ont offert de venir prendre un verre de vin avec eux (ç'a aurait été le fun), et on s'est dit aurevoir. 

Deuxième call: le Stock Bar!  On trépignait d'excitation d'avoir des calls aussi hots.  Et moi j'étais contente d'avoir l'immunité Nez Rouge pour pouvoir entrer dans un bar de danseurs gais puisque à la semaine 35 (aux danseurs) j'avais pas pu.  En arrivant là bas, j'étais déçue, c'était le ladies night.  J'aurais pu entrer anyway...  et de toute manière, Markus et Ben nous attendaient dehors.  On est allé chercher leur Jeep ("nice, une Jeep!" a dit Raph) et on est retournés dans St-Henri.  C'était un jeune couple tout mignon, vieux de six mois:

- Ah, faque vous avez encore les papillons pis toute, là! j'ai demandé.

- Oui, a dit l'un.


en allant chercher nos seconds clients...
- Non, a dit l'autre.

Ils nous ont parlé de leurs quatre chiens; trois chiens saucisses et un golden retriever, qui possèdent tous leurs manteaux de fourrure et leurs bottes de neige, et un peu de leur travail.  Et pouf, on a garé leur Jeep, dit aurevoir, hop, direction Tim Horton pour aller aux toilettes.

Troisième call: un sauna gai!  Ça, on capotait vraiment.  On se disait qu'on était vraiment tombé sur les appels les plus hawt de toute la nuit.  C'est situé sur Rachel, en diagonale de La Banquise, alors avant d'aller chercher notre client, on est allé dire bonjour à nos collègues de La Quincaillerie, qui nous ont tous trouvé très beaux avec nos dossards rouges.  Puis on est entrés au sauna; notre client, le propriétaire, avait viré une brosse à l'amaretto, et était un peu frustré de nous voir arriver aussi rapidement, il nous a dit qu'il n'avait pas eu le temps de finir 'le plaisir' qu'il était en train d'avoir dans son bureau. Ha, ha. Sorry, Michel!  Lui, il était vraiment comique, pince-sans-rire au max, au début, il avait pas l'air de nous aimer beaucoup, mais on l'a amadoué et il est devenu gentil et jaseur. 

- Moi, cette année, je suis sage, d'habitude je conduis un peu éméché, mais j'habite à un coin de rue du métro et je l'ai pris quelque fois pour me rendre à mes partys et puis je prenais un taxi pour revenir.  J'aime pas trop ça prendre le métro, je suis pas ben social, mais ça me permet de faire le ménage de mon cellulaire.  Mais ce soir, j'étais pas supposé boire, et j'ai bu, alors je me suis dit que j'allais appeller Nez Rouge!

- Moi aussi, je m'appelle Michèle, mais tout le monde m'appelle Mitche, je lui ai dit, pour entretenir la conversation.

- Moi on m'appelle Yeurk, il a répliqué.  Hey! Tu conduis ben mal! il a crié à Raph.  J'aurais pu conduire moi-même, avoir su!  Tention à mon char, yé neu!

On riait pas mal, on était pas trop sûrs s'il niaisait ou s'il était sérieux.

- Pis, la business de club échangiste gai, ça marche tu fort? j'ai demandé.

- Non.

Pourtant, ç'a avait l'air propre et tout, et les gens étaient sympathiques.  Avis aux gais: allez faire un tour!  Quand on est entrés, deux bonhommes ont demandé la salle sado-maso, mais je crois qu'ils niaisaient parce qu'ils ont ri de nos faces (j'ai pourtant pas fait de face, rien ne peut me surprendre côté échangisme depuis ma semaine à L'Auberge 1082 (semaine 19)...).  On a parké son beau char "neu" dans son entrée, on l'a regardé rusher à ouvrir sa porte d'entrée et on est retourné retrouver Stéphane pour le prochain appel.

Quatrième call: à la Taverne chez Normand!  On allait chercher Samuel et son ami Laurent.  On s'est fait donner des accolades par le monde qui fumaient dehors, et puisqu'ils avaient fait la tournée des bars, leur char était sur la rue St-Hubert, et comme ils étaient bien saoûls et que je voulais fumer une cigarette, on a marché jusque là, question de leur faire suer l'alcool qu'ils avaient bu et éviter des dégâts fâcheux.  Ça faisait six mois qu'ils ne s'étaient pas vu, ils sont allés au El Zaz, à la Rockette (et ils ont dit que c'était dégeu ce bar là, ha, ha), un bar no-name sur Mont-Royal pas loin du Bily Kun, chez Baptiste, au Edgar Hypertaverne (ils ont dit que c'était prétentieux, ha, ha), et ils ont terminé ça chez Normand.  Il était environ deux heures du matin.  On est entré dans son Escape argent (ç'a été le char préféré à conduire pour Raph, c'est vrai qu'il allait bien), Laurent est parti chez lui à pied, parce qu'il habitait pas loin, Sam nous a mis du Beastie Boys à tue-tête, et zou, direction Ville Émard.

- T'aimes tu ça, Ville Émard? a demandé Raph.

- Non.

C'est là qu'on se rend compte que l'alcool fait tomber toute inhibition, ça faisait deux personnes très franches qu'on pognait...  À tout le monde, je proposais de l'eau, pizza et autres victuailles qu'on avait emporté, mais personne n'en voulait (je comprends pas? moi un Nez Rouge qui me propose une bouteille d'eau fraîche, je dis OUI), et à notre cher Sam, je lui ai proposé un biscuit:

- On a pas mis de drogue dedans, là, a dit Raph.

- Aucun intérêt, a rétorqué Sam, toujours avec dix secondes de retard. (Il était vraiment saoûl.)

- Pis, comme ça t'as des enfants? T'en a combien? j'ai demandé, en tant que bonne directrice des relations publiques.

- Deux.

- Ils ont quel âge?

- 31 ans.


Raph le conducteur

- Ben non, tes kids! j'ai dit en riant.

- Ah, euh, cinq pis deux!

- Pis tu fais quoi dans la vie?

- Je suis spécialiste en transport de matières dangeureuses, il a bafouillé.

- Damn, ça doit être payant, ça.

- J'ai un beau truck.

Criss que j'aime ça, les gens saoûls.  Ils ont toujours de bonnes réponses.  On a parké son beau truck, on lui a dit aurevoir, et direction dernier appel.

Cinquième call: la taverne McKibbins, sur Bishop.  On allait chercher Laurie, Malika et Karelle pour aller ensuite les reconduire à Candiac.  Ouach, la rive sud.

- Est ce que vous venez chercher Laurie? nous ont-elles demandé, en nous voyant arriver.  Ça fait une heure et demi qu'on attend!  On commençait à perdre espoir....


nos dernières clientes: Laurie, Karelle et Malika
 Elles étaient bien gentilles, elles parlaient de douchebags à l'arrière et parfois on leur posait des questions qui demeuraient sans réponses, elles étaient trop excitées, je crois.  Alors on a allumé la radio et on a mis de la musique de jeunesse, et Raph et moi avons discuté ensemble un peu.  On est entré dans un quartier-escargot, comme je me plais à les appeller, tsé, le genre de quartier que tu tournes à quelque part et tu es dorénavant perdu dans un dédale de rues qui portent toutes le même nom avec une légère différence dans l'inscription, du style 'avenue' et 'rue' et qui tournent en rond, encore et encore... sans GPS, c'est la mort, ce genre de place.

- Là, tourne sur la craque! a dit une des filles, en parlant d'une rue.

- Aaah, j'aime ça, les p'tits quartiers purs comme ça, a dit Raph.

On est passé dans à travers un terrain de golf, puis on est entré dans un quartier de châteaux, littéralement, des osties de grosses baraques pas possible, avec des lumières tout le tour de la maison pour qu'on soit bien jaloux de leur type de pierre, des grosses terrasses sur les toits et des aménagements paysagers bien ordonnés, tellement qu'on le remarque même enseveli sous trois pieds de neige.  On a même vu un lièvre déambuler, c'est pour vous dire qu'on était fucking loin dans la campagne rive-sudienne.  On a déposé nos clientes, et il était rendu presque quatre heures du matin, alors on s'est dit qu'on en avait assez et qu'on voulait manger un hot dog.  Direction Montréal.


l'équipe de KINGS: Raph, Stéphane et moi-même
 Puisqu'on avait toffé après trois heures et demi du matin, on avait donc une chance de plus pour le concours "Nez Rouge sous le soleil", c'est à dire une semaine pour deux au Gran Caribe Club Puntarena Cameleon, à Varadero, Cuba.  Si Raph gagne, j'y vais avec lui, si je gagne, il vient avec moi.  Et oh, digne de mention numéro 3, pour nous remercier de notre bénévolat, Nez Rouge nous invite à son "activité reconnaissance": un spectacle d'humour un certain samedi du mois de janvier, au cégep du Vieux, avec des invités de l'école Nationale de l'humour.  Raph et moi on était bien contents de voir dans la liste d'humoristes notre ami Louis T, alors, Louis, t'es mieux d'être bon, on s'en vient te voir!!

Criss qu'on va le gagner, ce voyage!  On le mérite. Priez pour nous.

Et en conclusion: c'est vraiment hot faire du Nez Rouge.  C'est à essayer au moins une fois dans votre vie, et en plus, il parait que ça nous garantit automatiquement une place au paradis, alors hein.  Moi j'y retourne l'année prochaine.

N'oubliez pas les deleted scenes sur http://www.33mag.com/ lundi prochain, à moins qu'ils soient encore en vacances, ma bande de paresseux préférés.  Prochainement, en tout cas!  Et appellez Nez Rouge tôt si vous voulez l'utiliser le 31 décembre, il paraît que c'est une soirée complètement folle/ tellement occupée que vous aurez peut-être pas de lift..... sinon, y'a toujours les taxi, hein.  Don't drink and drive, amigos!

jeudi 16 décembre 2010

Feliz Navidad!


mon sapin!

Ho Ho!  C'est Nowel et tout ce qui vient avec.  Je travaille comme une dingue et parfois même des beaux shifts doubles, c'est-à-dire toute la journée et toute la nuit.  Je dois mentionner que je suis toujours debout, alors j'ai mal aux pieds et j'aimerais ça avoir un esclave qui n'existe que pour masser mes pauvres jambes meurtries. Un genre de gars qui reste en statue, qui dit rien, et quand je claque des doigts il accourt, les mains badigeonnées d'huile à massage, en bavant un tout petit peu (ben quoi, il est content).  Des massages de pieds et bien sûr l'autre partie du corps importante, si vous voyez ce que je veux dire (c'est là que la bave entre en jeu).  Bref, alors oui, comme ma maman me dit toujours, je mets mes jambes dans les airs quand je passe trop de temps debout pour faire circuler mon sang.  Je vous le conseille fortement à vous aussi, et surtout aux nanas qui portent des talons hauts même dans cette neige abondante (comment vous faites?).

Tout ça pour dire que je me donne un petit deux semaines de répit pour l'Affaire 52, je suis fatiguée et anyway, je n'ai même pas le temps d'en faire.  On va tous aller regarder Ciné Cadeau ensemble (not, même si je voudrais bien vivre ma jeunesse de noël télé-québec encore cette année).

Donc, je vous souhaite un JOYEUX NOËL et une BONNE ANNÉE et vous supplie de ne pas boire et conduire.  Prenez un taxi, c'est Noël, les chauffeurs ont besoin de cash pour acheter des cadeaux à leurs êtres chers aussi. 

Bon hangover, amigos! 

vendredi 10 décembre 2010

semaine 36: le go kart (et un bonus de Noël)

C'est le temps des fêtes, je travaille comme une folle (j'inclus les party de Noël dans le travail, moi), j'ai plein de contrats de traiteur, plein de party au bar, et j'aide mes amis sur les plateaux de tournage dès que j'ai une journée de libre, ça fait un mois que je m'entraîne cinq jours semaine (j'ai quand même 26 ans, mieux vaut tard que jamais, ceci dit, mon cul s'en vient tight), bref, j'ai de la difficulté à faire mes activités 52 ET en trouver des drôles/qui prennent pas trop de temps.  Faut pas oublier que je dois ensuite écrire non pas un, mais deux articles sur mes aventures.  Alors je capote un peu.  Mais je garde le sourire (anyway, je m'aime beaucoup, alors c'est facile -non, pas de narcissisme, du self-esteem 2.0).

Cette semaine, je n'avais pas idée quoi faire, j'ai donc sorti mon calepin de notes que j'avais fait lorsque j'ai débuté mon Affaire 52 et noté toutes les activités folles et moins folles qui me passaient par la tête et j'ai vu: "aller faire du go-kart".  Après avoir cherché un ou des partners, parce que aller faire du go-kart toute seule, c'est plate en criss, Raph a bien voulu m'accompagner.  Il adore participer à l'Affaire 52.  On a fouillé un peu sur les Internets pour trouver la place la moins chère/accessible en métro, puisque j'étais à moins un char ce jour là; on est donc allés au Kart-O-Mania, sur la rue De La Savane (j'aimerais bien savoir pourquoi elle s'appelle De La Savane, cette rue), c'était le meilleur deal.  On arrive là, tout excités, c'était une première fois pour Raph et moi; on était crissement vierges de karting.  On paie, (30$ pile-poil pour 15 minutes), et on a attendu quelques minutes, y'avait déjà des dudes qui coursaient.  Il n'y avait tellement personne que le gars derrière le comptoir nous a dit qu'on allait être juste tout les deux sur la piste de course; nice, je me suis dit, j'ai pas envie d'avoir l'air conne devant des inconnus.  Quoique ça m'est déjà arrivé souvent.  Anyway.  Il nous fait passer dans une petite pièce et nous présente un DVD qui nous explique les règles du jeu: pas le droit de bumper les autres, pas le droit de peser sur le frein et le gaz en même temps, pas le droit de toucher au moteur parce qu'il est très chaud, etc.  Le vidéo était juste dérangeant, ok pour les instructions, mais la voix du gars était tellement monotone qu'après trois reprises du DVD qui durait deux minutes, Raph a pesé sur power sur la télé et moi j'ai fait stop sur le DVD en même temps en disant "ok, ça fait, là"; on l'a bien ri.  Et on s'est dit que si tu veux rendre quelqu'un fou, tu l'attaches sur une chaise style Clockwork Orange, avec les yeux qui ne clignent pas, et tu lui mets ce vidéo là sans arrêt pendant 24 heures. 


faces de karting
 Raph voulait un casque rouge, moi j'en voulais un noir, parce que dans les films, les méchants sont toujours plus cool et ils sont toujours en noirs, mais c'est Raph qui s'est ramassé avec le noir et moi avec un vert, dû à nos petite/grosse têtes, c'est selon.  Avant de prendre le volant, on a fait quelques push up pour se mettre dedans; aucun rapport.  On riait pas mal.

Je voulais prendre le p'tit kart numéro 33, pour être concept, tsé, mais les gars qui coursaient avant nous nous on dit que le 33 était stick, pas une bonne direction et tout (hon); j'ai quand même pris une photo assise sur le 33, pour les archives.  J'me suis ramassée avec le 40 et Raph le 45.  Et on est parti.  Pendant les cinq premières minutes, je riais comme une conne de conduire une telle machine, mais vraiment fort, j'me demande si le dude qui nous checkait m'entendait quand je passais devant lui à chaque tour.  C'est vraiment hot conduire ça.  L'odeur de gaz (j'aime ça, ça me rappelle quand j'étais petite et que mon papa m'emmenait en cachette en moto (ma mère refusait que je monte sur sa moto) chez son ami mécanicien de motos sur la rive-sud, une bonne ride de trente minutes, c'est une chance que ma mère refuse de lire mon blogue, elle va encore rester dans le noir à propos de nos escapades, ha!), le bruit, la sensation d'être sur une machine, c'est aussi le fun que de conduire un 4 roues (ça j'avais le droit).  Je rushais par contre à aller vite, j'ai un peu peur de la vitesse, moi, et j'avais de la difficulté à prendre les tournants.  Raph lui, aucun problème.  Il m'a dépassé cinq fois, c'est pour dire; il a fait 24 tours, j'en ai fait 19.  Mais bon.  Après avoir terminé notre course, que Raph a gagné for sure, j'avais le cul rempli de fourmis tellement que ça vibre fort ces affaires là.

On est allé discuter avec la gentille fille à la réception, Nadia de son prénom, en lui posant des questions du genre: "si on a envie de courser contre un p'tit cul de 8 ans, est ce qu'on peut?" et autres niaiseries.  Et là, un homme, les bras remplis de sacs à dos roses, est entré dans la place.  Je me suis dit qu'il avait l'air d'un homme présentable, bien mis et tout.  Raph s'est mis à trépigner:

- Man! C'est Patrice Brisebois!

- Qui???

- Ostie! Patrice Brisebois!  Y'a gagné la Coupe Stanley en 93!

Je ne regarde pas le hockey, et même si je le regardais, je ne crois pas que je pourrais reconnaître les joueurs anyway.  Alors quand il est repassé, je lui ai demandé si on pouvait prendre une photo avec lui, il a accepté avec joie, et snap, la face à Raph est priceless sur la photo tellement il était content.  Digne de mention: sur la photo, Raph est sur la pointe des pieds, parce que Mister Brisebois est pas mal grand, il voulait pas avoir l'air d'un nabot à côté de lui.  Je ris. 



le vieux barman (celui là c'est le sourd)

J'étais supposée parler que de go-kart dans mon activité 52 de cette semaine, mais ma belle journée ne s'est pas arrêtée là.  On est allés prendre un, ou deux, ou trois verres dans un 5 à 7 33mag, pour la fête de Julien, et on a appris que Nightlife faisait son party de Noël le soir même, sur la rue Sherbrooke.  Alors Raph et moi avons décidé de le crasher.  Et putain que c'a été facile entrer là.  Bing, bang, open bar.  Je ne voulais pas en parler parce que crasher un party, c'est facile, mais le staff de la place était tellement magique que je ne peux pas ne pas en glisser un mot.  Premièrement, les deux barmans, qui avaient l'air d'être les cousins du DJ de l'ADISQ (semaine 32), style 70 ans, étaient complètement mal foutus.  Y'en avait un qui était sourd, vraiment, et l'autre bête comme ses quatre pieds.  Ils servaient de la Corona sans lime (shame!) et les shooters qu'ils nous faisaient étaient du jus de canneberges.  For real: à un moment, je lui ai demandé quatre shooters, il a commencé à verser ce qu'il y avait dans son shaker, mais il s'est rendu compte qu'il était vide, alors il l'a rempli de jus de canneberges, direct de la bouteille de plastique, et il a versé le tout dans les shots, avant de me les donner.  Je l'ai regardé, abasourdie:


- Tu pourrais mettre de l'alcool dedans, s'il te plait?  Ma dose de canneberges-anti-infection-urinaire, j'ai déjà donné.


le party, rempli de monde

Il m'a versé environ trois gouttes de vodka dans chaque shooters, en me regardant d'un oeil noir.  J'ai pas insisté plus que ça, et fuck ton tip, mon vieux.  Il a fallu lui demander des vodka pas-de-glace-s'il-vous-plaît dans des verres old fashion pour avoir un shooter qui avait de l'allure.


le stand à hot dogs
Ensuite, le chef cuisinier.  J'ai pas pu m'empêcher de le dévisager sans cesse, tellement qu'il me perturbait.  Il semblait peser une demi-tonne, et je n'exagère pas.  Laurent m'a dit d'aller prendre une photo avec, mais il était tellement gros que ç'a aurait été évident que je le niaisais.  J'ai complètement refusé d'avaler ce qu'il y avait sur le buffet juste à cause de son physique, merde, je capote encore.  Ceci dit, son buffet, c'était des hot dogs, extra bacon et sauce au fromage jaune chaude, tsé du genre de Velvita fondu qu'ils te donnent au cinéma avec tes nachos.  Eurk, et since when on a droit à du bacon dans des hot dogs?  À sa place, j'aurais honte de porter le costume de cuisinier.  Même pire, il fait honte à ma passion.  C'est lui qu'on aurait dû embrocher et manger en méchoui. 

Un tout petit digne de mention à la -vieille- serveuse qui passait entre les gens, le dos courbé, la face longue, les deux mains tenant son cabaret comme si c'était sa dernière possession.  Donc on s'entend tous pour se dire que la seule "vieille" qui est capable de toffer un beat de nuit avec un sourire (et même là), c'est Carmen au Rapido.

...

Les deleted scenes en début de semaine prochaine sur www.33mag.com!

vendredi 3 décembre 2010

semaine 35: le 281 (les danseurs nus)

Oh la.  En tant que bonne fi-fille hétérosexuelle jusqu'au bout des orteils, j'avais hâte d'aller voir des hommes à poil qui se trémoussent.  Je voulais me garder cette activité pour cet hiver, quand il fait froid et que c'est le fun se réchauffer de cette manière, i.e. par les yeux, mais mon ami Erik avait vraiment envie de faire une activité 52 avec moi.  Et puisqu'il est gai, et que j'essaie toujours de faire fitter mes activités avec les gens qui m'accompagnent (je suis une bonne hôte, je l'ai déjà dit ça? oui.), j'ai décidé d'aller aux danseurs nus, mais de faire la totale; le 281, qui est le premier bar de danseurs pour "hétérosexuelles" au Québec (et je le mets entre guillements parce que c'est clair que y'a pas juste moi qui se pointe là avec un ami gai) et les bars de danseurs du quartier gai.

Notre périple a commencé vers minuit, lorsqu'on est enfin arrivés devant le 281, qui est dorénavant situé au 94 Ste-Catherine Est.  On entre là, et Erik rencontre le chum d'un de ses amis dans l'entrée.  Parle, parle, jase, jase, le mec était clairement mal à l'aise, et bon, on ne comprenait pas trop pourquoi, alors on lui a dit "ben, à plus tard" et on est allés payer notre entrée: 5$ chaque, plus un tip au doorman qui nous a placé.  Hey, tipper un gars parce qu'il nous présente deux chaises: on aura tout vu.  Le pire dans tout ça, c'est qu'il nous a placé sur le bord de la scène, à gauche, juste à côté du speaker qui crachait au moins 200 décibels de musique, sans oublier la grosse lumière blanche qui illuminait les danseurs sur la scène, bref, on entendait trop et on voyait absolument rien, avec ce gros spot direct dans les yeux.  La musique était tellement forte que je ne pouvais pas ne pas boucher mes pauvres oreilles qui souffraient le martyr, Erik avait vraiment honte de moi avec mes doigts enfoncés dans mes cavités auditives.  Alors quand le serveur est venu prendre notre commande, je lui ai commandé une bière et des bouchons, ce qu'il n'avait pas (criss, à mon bar, où la musique est forte mais pas tant que là, on a des bouchons pour les oreilles, principalement pour le staff, mais ça arrive parfois qu'un client nous en demande, et lui donne le tout gratuitement et avec le sourire), alors je suis allée voir le placier, je lui ai expliqué que je travaille dans un bar et que mes oreilles sont sensibles et que je ne veux pas endurer de l'acouphène à 35 ans, il a bien rigolé et nous a trouvé deux chaises en face de la scène, mais dans le fond, où la musique est moins forte.  Une place vraiment parfaite, parce que y'avait une gang de p'tites filles d'environ 18 ans, avec des broches (pour vrai), qui se payaient danse sur danse.  On avait donc des danses juste dans notre face gratuitement.  

Maintenant, vous vous demandez, je suis sûre, si Jimmy de Occupation Double était présent.  Eh oui, il était là.  Et je suis heureuse de vous dire que j'ai vu son pénis.  Un beau pénis, bien proportionné, rose et propre, mais pas le plus gros que j'ai vu dans ma vie.  Il me chômait pas, le Jimmy.  C'était danse après danse, et on a calculé que s'il faisait que des danses à 10$ plus le tip (la petite fille embrochée, complètement obnubilée tout le temps de sa danse, lui a glissé un 20$ dans la main) en quatre minutes (c'est le temps moyen d'une danse à 10$, genre, une tune), alors s'est dit qu'il pouvait faire une dizaine de danses par heures, et qu'il travaille on va dire six heures, trois jours semaine, en un an, il ferait proche de 250 000$, et on s'entend que la plupart de cet argent n'est pas déclarée.  Donc faire Occupation Double lorsque tu es danseur nu, c'est une fucking bonne idée, parce que toutes les petites groupies vont le vouloir lui, donc plus de danses, plus d'argent.  Méchant businessman, le Jimmy.  Je suis sûre que c'était tout calculé son affaire... digne de mention: un ami à moi m'a déjà dit qu'il avait déjà vécu une histoire de pipe avec lui.  Gai ou bi?  L'histoire ne le dit pas.  En tout cas, pas pour l'instant.  Continuez votre lecture, autres détails croustillants sur Jimmy un peu plus loin dans mon aventure.

La foule étant constituée majoritairement de filles, et non pas de femmes, parce que c'était vraiment de la belle jeunesse style "j'habite sur la rive-sud chez mes parents, je travaille dans un magasin de linge au quartier 10-30 et je dépense ma paye en danses à 10$" (oui, Jeremie, je suis une hater de la rive-sud, et paf), tellement que à un moment, j'ai dit à Erik:

- J'pense que je suis la doyenne ce soir.  Et en plus, je suis la seule qui porte des lunettes.

- Ben non, regarde les vieilles, juste là! Sont vraiment belles.

Parlant de vieilles, je dois avouer que ce n'est pas la première fois que je vais aux 281.  Sauf que dans le temps, j'avais 16 ans -totalement illégale-, c'était à l'ancien 281, et la salle était pratiquement vide, et les quelques clientes qu'il y avait semblaient s'appeller Marthe, Régine et Colette et la moyenne d'âge était, d'après mon oeil de lynx, de 50 ans.  C'est d'ailleurs là que j'ai vu mon premier pénis mou.  Oui, j'étais encore vierge dans le temps.  Et je me souviens m'être demandé c'était quoi le trip de se payer une danse-pénis-mou.  Bref.  Parlant de pénis mous, aujourd'hui, au 281, c'est du bien bandé que l'on voit.  Les danseurs se touchent et crissent leur pénis dur à trois centimètres du nez de leur cliente (j'espère qu'ils sentent bons), les embrassent sur les joues, les oreilles, et esquivent un mouvement du genre "je vais t'embrasser passionnément sur les lèvres, regarde ma belle moue, mais hop, je me dérobe à la dernière seconde, ah ha".  Moi qui n'a pas de pénis, je me suis demandé si c'était bon pour l'engin de bander/débander/bander/débander toute la nuit sans jamais venir.  Alors j'ai demandé à Erik, qui en a un, un pénis, mais qui ne bande/débande/bande/débande pas vraiment souvent (lui c'est bande/fourre/débande), il m'a dit que sûrement que non, ça ne devait pas être très bon.  Il a ajouté que dans certaines parties du monde, les hommes boivent du sang d'animal avant de faire du cul, et que le sang s'en va directement dans leur pen, ce qui le rend bien gros et tout.  Qu'est ce que les hommes ne feraient pas pour en avoir une plus grosse.  Je vous mets au défi de le faire, pour voir.  Je parle de boire du sang d'animal, et je veux des comeback, aussi.

Et le plus beau, dans notre aventure, c'est que c'était les auditions, ce soir là.  Des dudes comme mon frère (j'ai pas de frère) qui vont sur la scène se déhancher -et parfois montrer leur pénis s'ils se sentent en confiance- dans l'espoir de gagner 50$ à la fin et de peut-être se mériter une place comme danseur dans la très grosse équipe du 281 (on a compté à peu près vingt hommes en torse, et peut-être qu'il y en avait d'autres en coulisses, on sait pas).  L'animateur de foule, Jeff, une créature qui a cinq ans d'animation d'hommes nus derrière la cravate (et qui m'a d'ailleurs offert une job d'animatrice de soirée quand j'ai discuté avec lui/posé mes questions, eh que j'ai du potentiel écrit dans la face) nous a annoncé que les auditions commencaient maintenant avec... Jonathan D.  Erik m'a regardée en battant des mains:

- C'est le gars qu'on a croisé dans l'entrée!!! HAHAHA!  C'est pour ça qu'il était autant mal à l'aise tantôt!

C'était légèrement pathétique, son affaire.  Il tournait en rond sur la scène en montrant ses bobettes american apparel et nous a gratifié de quelques pirouette style "j'ai déjà étudié le cirque dans ma jeunesse et/ou je veux être artiste-acrobate".  Mon ami se pissait dessus de rire; le pire, je crois, c'était que d'après Erik, le chum de ce gars ne semble pas savoir ce que fait son homme dans ses temps libres.  Et là, je crois qu'il va le savoir...  Digne de mention: le troisième candidat, Rick Hard (quel nom de merde, ça fait presque Patrick Huard), est entré avec un chandail écrit Iron Man en gros, s'est déshabillé vraiment vite avec des moves de petit lapin chaudasse et n'a même pas fini sa tune.  Jeff est entré sur scène en catastrophe, pensant qu'il avait au moins une ou deux minutes de plus en arrière scène à attendre que le mec finisse sa chanson, et a dit dans son micro:

- Wooo!  Veux tu ben me dire qu'est ce qu'il vient de se passer, là?  C'était genre Arnold sur le speed, ça!... Tsé... il paraît qu'on danse comme on fait l'amour....

La foule riait aux éclats.  Si j'avais été le gars, j'aurais eu tellement honte...

Le tas de danseurs nus à notre droite regardait le show d'amateurs et se bidonnaient au max.  J'en ai accroché un qui venait tout juste de montrer sa graine aux petites rive-sudiennes devant nous et je lui ai demandé:

- Toi, tu trouves tu ça hilarant, les auditions?

- Pourquoi tu me demandes ça?

- Ben, pour savoir, j'écris un article sur le 281 pour 33mag....

- Désolé, je ne fais pas d'entrevue, a-t-il répliqué, tout sérieux, avec une lueur de je-suis-une-star dans les yeux.

- Merci quand même, dude.


mon étampe: un torse d'homme nu. y'a de la
suite dans les idées au 281.

Pfff.  C'parce que ma question avait même pas rapport avec toi, bonhomme.  (Je peux même le nommer: c'était Shawn; la fille au vestiaire, super fine, m'a donné une feuille avec les faces des danseurs et leurs noms.  Alors, Shawn, t'es pas fin, y'en a d'autres qui ont bien voulu répondre à mes questions stupides. Na.)

Et puis là, y'a le danseur Andrew (qui avait l'air d'habiter à La Prairie, dans une nouvelle construction beige style maison Bonneville, avec sa femme, ses deux enfants et sa cour en gravier (parce que c'est un nouveau quartier, y'ont pas posé le gazon encore -j'ai l'imagination fertile), anyway, tout ça pour dire qu'il avait l'air ben mature, et après renseignements, ça fait 15 ans qu'il travaille là, donc on se fait facilement une idée sur son âge) qui a fait une danse sous la douche, avec flash de blacklight derrière lui, un show qui faisait vraiment Flashdance -le movie-, et à la fin de sa séance de nettoyage, les lumières se sont éteintes et il a dessiné un coeur avec une flèche en peinture qui glow in the dark sur son torse, pour ensuite badigeonner sa grosse verge (grosse, là) avec la dite-peinture.  De toute beauté.

Après nos deux bières et quelques shooters que mes voisins m'ont gracieusement offert sans même me connaître (et je leur ai rendu la pareille), on a décidé de changer de place: direction quartier gai.  On a marché jusque là en fumant un p'tit pétard et en rigolant du chum de mon ami qui nous avait montré son petit pénis gris pas bandé.  Pauvre mec...

On a fait trois bars de danseurs nus gais, et un seul a accepté de m'accueillir, moi, pauvre humaine qui se trimballe avec un vagin.  Sont pas gentils, surtout que les deux bars qui n'ont pas voulu de moi étaient pratiquement vides.  C'parce que j't'aurais acheté une ou deux bières.  Pis en plus, ta review va pas être bonne.  Donc le Stock, et le Campus, mangez donc d'la marde, maudits sexistes.  Si jamais je rencontre un homme qui est pas supposé être là, j'vais certainement pas l'écrire sur mon status facebook le soir même.  Quoique.... ;)  Enfin, le bar gai dans lequel j'ai pu entrer était vide, pas de danseurs, et c'était plate.  On est même pas resté pour un verre.

Ensuite j'ai fumé une cigarette en discutant avec deux danseurs et un client clairement très saoûl devant le Campus, qui d'ailleurs m'adorait, avec mon joli visage et mes paroles crues (il m'a dit être le président d'une méga compagnie que je vais taire le nom, parce qu'il était gentil, et très drôle avec son accent français).  Puis lui et son danseur sont retournés à l'intérieur et on est restés à discuter avec l'autre danseur, et parle, parle, jase, jase, on lui a dit qu'on revenait du 281 et qu'on avait vu le pénis de Jimmy.  Il nous a dit alors: "vous savez qu'il est gai?  Il paraît qu'il l'a annoncé publiquement, d'ailleurs."  Ah oui?  Eh ben.  Même s'il est gai, ça changera rien au fait que toutes les petites groupies de TVA vont vouloir aller regarder le phallus de Jimmy.  Il va quand même se faire le motton. 

2h40am.  Erik et moi décidons qu'on en a assez vu, et on se dit aurevoir.  Je me dirige vers ma job pour aller dire un petit salut à mes collègues, et leur raconter ma soirée; Raph était bien déçu de ne pas avoir vu ça.

Conclusion: le 281, c'est ben plus hot.  Quoique des dudes qui se ressemblent tous, avec leur douze abdominaux, aucun poil (un homme, c'est beau avec du poil, voyons) et le même tan, moi, ça ne me fait pas tripper.  J'aime un vrai homme, avec quelques petits défauts, tsé.  Pas un adonis grec trop pompé, ça fait plastique.  Et j'ai de la misère à saisir le fun qu'on peut avoir à se faire mettre un zizi inconnu à un pouce de ta face sans pouvoir y toucher.  Et payer pour, en plus.  Non, je préfère un bon one night stand.  C'est gratis, ça, et beaucoup plus amusant.

Vous comprendrez que j'ai pas pu prendre de photos pour l'activité.  On avait même pas le droit de sortir nos cellulaires pour répondre à un appel, alors les caméras, c'est un big no-no.  Alors utilisez votre imagination, ou allez tout simplement vous rincer l'oeil par vous-même.

Digne de mention encore une fois: les verres style gin-tonic sont exactement du même format qu'à ma job, mais au 281 c'est genre 7$.  Tandis qu'à La Shop, où je travaille les vendredi et samedi soirs (je pense que c'est la première fois que je nomme le nom de mon bar dans mon blogue, faut fêter ça), c'est le même ostie de drink pour 2$.  Y'a pas d'homme nus par contre... quoique... !!

les nombreuses deleted scenes seront sur le http://www.33mag.com/ en début de semaine prochaine, comme à l'habitude, amigos!

vendredi 26 novembre 2010

semaine 34: le karaoké clandestin vietnamien

Quand je suis allée à l'ADISQ avec mon amie My (semaine 32), elle m'avait dit:

devant le karoké clandestin vietnamien


- Il faut absolument que je t'amène dans le karaoké vietnamien, tu vas voir, c'est tellement trash que le monde fument en dedans, pis y'a juste des tunes en vietnamien!

Alors cette semaine, on a décidé d'y aller.  Après un repas délectable (que j'ai fait), quelques verres de vin, et une partie de mon cher jeu 'chomâge' que j'ai payé 1,99$ au Renaissance (ce jeu est vraiment comique: on paie des taxes tout le long et on passe des entrevues, et parfois on trouve 20$ aux toilettes... anyway), on est allés rejoindre My devant le karaoké clandestin, dans un immeuble très louche, avec aucun panneau indicateur qu'il y a bien un bar karaoké dans ce building, et non, je ne vous donnerai certainement pas l'adresse, pour votre sûreté, tout simplement.  J'ai bien dit 'clandestin', alors, faut pas que ça se sache, tsé, pis le monde là bas avaient pas l'air particulièrement ouvert.  Si vous voyez ce que je veux dire.  À un moment pendant la soirée, on a rigolé en se disant que ça ne nous étonnerait pas que une gang d'asians, style caïd vietnamien, en complet-veston-chapeau avec des masques noirs sur les yeux, entrent dans la place, que la musique et les conversations s'arrêtent (on a aussi rajouté le bruit du vinyle qui stoppe, vous l'entendez dans votre tête, j'en suis sûre), qu'ils regardent autour d'eux et se dirigent lentement vers 'leur' table, s'assoient, toujours dans le silence le plus complet, et puis, paf, tout reprend vie, comme si cette scène ne s'était jamais déroulée.  Dans l'autre version, après l'entrée suivie du silence de la mort, y'a un gros bar fight, avec les tables qui revolent, les mitraillettes qui crachent, les étoiles chinoises (oui, je sais, on était parmi des Vietnamiens, mais bon, ça marche pareil), les femmes en costume de satin qui crient en s'enfuyant, en petit bonhomme, en recevant des morceaux de plâtre du plafond... un genre de saloon asiatique.  Bref, vous voyez le genre de place.

like old times



Donc on arrive là, et la première chose que l'on peut remarquer, c'est la voix mélodieuse d'une Vietnamienne en train de chanter (je fais du sarcasme, ici), et l'odeur de cigarette.  Personnellement, il peut m'arriver de regretter le temps où on pouvait fumer dans les bars lorsque je bois un p'tit verre ou deux avec mes amis, mais l'odeur de mes vêtements après une soirée dans un endroit enfumé me fait ravaler cette envie illico.  Kaliss que ça pue.  C'est encore pire quand c'est l'hiver et que ton manteau sent la clope, et là tu dois le faire aérer pendant deux jours dehors, et évidemment, il va se mettre à neiger (quoique pleuvoir se peut aussi de nos jours) et c'est tout à fait mon genre de l'oublier là beaucoup plus longtemps que les deux jours prévus (j'aime magasiner, surtout les manteaux), et bref, voilà.  Tout ça pour dire que ça sentait la clope, et que la première chose qu'on a fait après avoir reçu notre bière, c'est s'allumer une cigarette, for old time's sake.  Même Raph qui ne fume pas s'en est tapé une, pour le trip de se sentir clandestin jusqu'au bout des doigts (c'est le cas de le dire).


My et André a.k.a. le fils de Frodon et Harry Potter

My avait invité son ami André, 18 ans, gentil et innocent comme tout (je crois qu'elle voulait lui montrer c'était quoi la vraie vie, une genre de bonne action (not) venant de la part de My, ha, il va en voir de toutes les couleurs, pauvre petit), et il ressemblait à s'y méprendre au fils qu'aurait Harry Potter et Frodon, si ces deux là pouvaient procréer.  Moi, j'ai ramassé Karine, qui adore les karaokés, Geneviève, qui aime manger ma bouffe donc elle nous a suivi après, et bien sûr Raph, qui voulait voir c'était quoi, un bar karaoké clandestin vietnamien.  Bref, cinq blancs dans un tas de Vietnamiens, ça clash.  Je suis même heureuse, ben, pas heureuse, euh, amusée, ou intriguée, mais bon, difficile à décrire comme sensation, d'avoir été victime de racisme pour la première fois dans ma vie.  On n'avait plus le droit de fumer après notre première cigarette, et on était pas mal mons vip que les autres clients, disons.  C'est peut-être aussi le fait qu'on a chanté la tune "All my life" de je-sais-même-pas-qui-et-je m'en-vais-googler-ça-immédiatement et que personne ne la connaissait (les choix de chansons en anglais étaient très limités) et on l'a vraiment massacrée, (c'est de K-Ci & JoJo, après renseignements, une belle chanson à écouter en même temps que votre lecture, haha, je ris)  Ça ne ressemblait pas pantoute à ça, notre interprétation, c'était même priceless, moi je faisais la voix de l'homme (j'ai une voix grave) et je lisais les paroles, carrément, avec Karine qui répétait les même paroles en les chantant avec une voix de fille passionnée.  Un canon poche, en résumé; Raph a dit en riant qu'on tenait quelque chose.  Dommage que ma caméra était pas rechargée, j'ai pas pu faire de film...  Enfin, c'est peut-être pour avoir niaisé sur notre première tune qu'on a perdu nos status "d'amis", mais bon.  Je plains vraiment le monde qui vivent le racisme à tous les jours, dans des situations pas mal moins comiques qu'un bar karaoké clandestin où on va une fois dans notre vie et où pratiquement la seule chose qu'on nous empêche de faire parce qu'on est d'une autre nationalité est de fumer une clope...


"faut vraiment que tu t'achètes ce disque là!"

Il y avait une Vietnamienne, tout de blanc vêtue, qui ne cessait de chanter, et elle chantait mal.  Ben aigu, nassillard par moment, et très faussement; et la musique, la musique.... de un, vraiment nulle, et ensuite, trop forte.  Je ne sais pas pourquoi les chansons vietnamiennes, pour moi, elles sonnent toujours pareilles, comme celles du Mexique.  Un jour, mon amie Viviane était revenue du Mexique avec un CD de chansons; je passais de la tune numéro 2 à la numéro 13 et il n'y avait aucune différence de beat, same shit.  Tellement que je me souviens des numéros des chansons.  Les notes, les instruments (euh, quels instruments? on dirait du synthétiseur) et leurs voix... leurs voix.... pourquoi chantent-ils tous aigu?  Hommes comme femmes?  Damn!  Mes oreilles ont bourdonnées jusqu'au lendemain matin.  Et là bas, ce qui est drôle, c'est que ce n'est pas quelqu'un qui monte sur une scène pour faire son show, c'est un petit monsieur qui t'apporte le micro à ta table, et tu chantes assis, parmi tes amis.  Peut-être que c'est pour cette raison aussi qu'on a autant niaisé, c'est plus intime...

Après avoir perdu nos droits, on s'est dit qu'on ne pourrait peut-être plus chanter, mais on est quand même allés porter des petits papiers au DJ, avec "Must have been love" de Roxette et "Pretty Woman" de Roy Orbisson (on feelait années 80, quoique les choix, comme je disais, étaient pas fameux), et oh, joie! on a pu les chanter.  Le hic, c'est que la télé devant nous écrivait la moitié des paroles, ou le DVD buggait, c'est selon, et personne d'entre nous connaissait les paroles de ces deux chansons par coeur, alors on les a encore massacrées, pour se rendre compte, après les deux tunes, que la télé à notre droite écrivait la totalité des paroles.  Les gens devaient se demander pourquoi on chantait aux deux phrases, on a dû être vraiment pénibles à écouter...

Digne de mention: y'a une fille qui a chanté "Because you loved me", de Céline, bien sûr, et on l'a gueulé intense par dessus elle, ha, celle là, on sait pas pourquoi, mais toutes les paroles étaient là, sur notre télé, et chanter du Céline, c'est tellement hot, surtout le bout à la fin où elle fait une note pas possible.  Je dois aussi mentionner qu'à part les verres de vin qu'on a bu chez moi, on a consommé une seule bière, dans un verre avec des glaçons, parce que c'est comme ça qu'ils le boivent là bas, on est des bonnes personnes, on fait comme eux, on s'accoutume.  Alors on était pas saoûls pantoute.  Lucides et tout.

- Man! Depuis qu'on peut pu fumer, là, j'me sens pu clandestin pantoute, ça enlève tout le charme à l'activité, si au moins y'avait genre un hamster dans une cage sur chaque table qu'ils font courir jusqu'à épuisement ou une bataille de coq en arrière plan! a gueulé Raph-le-non-fumeur.


la danse de Karine et Gen

(Et ça m'a fait penser qu'un jour, j'aimerais ça aller dans un Fight Club, comme dans le film du même nom.  Écrivez moi si vous avez des insides là dessus.)  Puis Karine et Gen ont décidé de danser sur la musique vietnamienne: le résultat était assez cocasse, on riait bien, mais on est pas sûr que les gens présents ont apprécié leur spectacle.  Un outsider aurait pu dire qu'elles se moquaient, mais quand on nous connait vraiment, on sait que Gen est une danseuse professionnelle enflammée (comtemporaine, là, pas nue, come on) et que Karine est juste une folle qui aime danser, tout simplement.  Elle a même dansé une petite gigue irlandaise, pour notre plus grand bonheur.  Je t'aime, Karine.

Au karaoké vietnamien, tu as le droit de chanter une tune qui a déjà joué: 

- Encore?!? j'ai crié.

On a entendu deux tunes en particulier, deux fois chaque, et franchement, ce n'était pas les meilleures.  My nous a raconté que parfois, des chansons peuvent jouer jusqu'à trois-quatre fois dans une soirée, que c'était en plus toujours les mêmes, des genres de classiques.  De quoi devenir fou si tu travailles là.


gigue, Karine, gigue, avec ta clope éteinte.
 Après deux heures, on en avait assez, surtout que ne pas pouvoir fumer de cigarettes quand tout le monde autour ont le droit, c'est pas juste, alors on est partis. Je me sentais presque mal d'exister, tellement qu'on nous regardait croche...

N'oubliez pas les scènes coupées au montage, lundi prochain, sur http://www.33mag.com/, as usual.

Tinh Chùng em và anh vâng tràng tiê'c vàchobao yêu thi thoi! (quelques paroles de chanson que j'ai eu le temps de noter, j'espère que je n'ai pas écrit quelque chose du genre "je vais rouler avec mon 4X4 sur ta poufiasse de soeur")

p.s. j'ai mis les photos en noir et blanc, je trouve que ça fait plus clandestin.

jeudi 18 novembre 2010

semaine 33: Ouvre ton coeur avec un soupçon d'APP

Cette semaine je vous parle de party.  Ou parties, au pluriel, puisque c'est un joyeux deux pour un, principalement parce que le premier que je vais vous décrire est franchement très flou dans ma tête, pour cause de trop de vodka dans mon corps et que le deuxième était difficile de passer sous silence.




Le premier party en question était ma soirée tant attendue au Salon Officiel "Ouvre ton coeur à Mitche et à l'Affaire 52"... t'étais pas là?  Shame on you.  Je suis une sous-hôte incroyable (je dis sous-hôte car le vrai host, c'est Jeff Lee, de http://www.bombe.tv/) parce qu'à chaque ami qui se pointait, je buvais un shooter de vodka-clamato avec lui.  Je peux donc vous dire que j'étais vraiment saoûle et que ma robe blanche est une ruine totale.  Je vais essayer de la frotter avec du Oxy-Clean, mais bon.  Au moins, mon veston noir à revers rose que j'avais acheté pour l'occasion (un petit 70$ de trop, mais putain qu'il est beau) a survécu à la soirée...  Ma job de sous-hôte était tout simplement de boire et de faire la fête avec ma bouteille de vodka promo.  Et puisque je suis généreuse de nature, j'en ai donné à tout le monde, avec pour résultat que j'en ai acheté une deuxième, puis une troisième.  Dire que la semaine dernière j'me suis claquée un 220$ + taxes à l'ADISQ, mon porte feuille est présentement dans le ultra rouge (et moi qui vient de m'acheter un divan gris Cindy Crawford, ça aide pas pantoute pantoute).  Bref, dans les prochaines semaines, je veux travailler et ne rien dépenser.  Travailler.  Pas dépenser.  Travailler.  Pas dépenser.  À part pour mes activités 52, bien sûr, et je vais aller souper chez mes parents à tous les soirs (salut Pops!).  Il arrive quand, mon retour d'impôts que j'ai fait en retard?!


DJ Mitche

On a dansé, dansé, dansé, bu comme des forains et frenché comme il se doit, mes amis et moi.  J'ai même perdu mon cellulaire, fais semblant d'être un DJ, avec les écouteurs et tout, et oublié de prendre mon manteau au vestiaire, moi qui me suit toujours demandé "mais c'est qui les stupides personnes qui partent sans leur manteau?" lorsque je travaille au bar et qu'il y a quelques manteaux délaissés; maintenant je le sais: ce sont les gens trop saoûls qui embarquent illico dans un taxi et qui pensent à d'autre chose qu'un manteau, si vous voyez ce que je veux dire.  Bref, c'était une superbe soirée, et je veux ouvrir mon coeur encore.


c'est Marine!

Le party numéro deux, c'est une autre première: mon amie Marine de www.nightlife.ca m'a invitée à co-animer avec elle le vidéo du party de l'APP (pour les novices, APP signifie "Association des Pros du Party") qui se déroulait à Trois-Rivières le 15 novembre dernier.  On devait demander aux gens, avec le micro et la caméra, quelle était la chose la plus drôle qu'ils aient fait dans un party: la plupart répondaient 'ben, euh, j'sais pas, l'amour? une pipe? hihihihihiiii!"... moi, j'étais déçue.  J'en ai fait, des choses drôles dans des partys, et c'était pas 'faire l'amour' (quoique...), j'veux dire, come on, c'est pas original pantoute.  J'avais même préparé deux réponses que je ne savais pas laquelle était la meilleure: la fois où j'étais dans un party de finissants du conservatoire en théâtre (j'adore les wannabe comédiens, ils sont un peu poissons) et j'avais dit à un mec que je m'appellais Nadège et que mes parents étaient noirs et que j'étais née blanche, chose qui arrive une fois sur un milliard.  Le pauvre plouc m'avait crue, et j'avais tenu à mon histoire un bon bout, jusqu'à temps que je trouve qu'il faisait pitié et je lui avais avoué ma supercherie en riant franchement de lui.  L'autre connerie à laquelle je pensais, c'était la fois où un inconnu s'était endormi sur mon divan et je l'avais entièrement peinturé en grand brûlé, style troisième degré.  J'avais sorti mes pinceaux et mon maquillage et j'avais passé une bonne heure à le colorier en teintes de rouges, orangés et jaunâtres, en genre de coulisses, avec un peu de brun par ci, par là.  Je ris encore en repensant à mon oeuvre, je suis même triste d'avoir perdu la photo que j'avais prise, vous auriez pu voir la beauté de mes talents de maquilleuse de grand brûlé.  Le plus drôle, je crois, c'était quand le mec s'était réveillé, il était allé aux toilettes, et s'était vu dans le miroir, évidemment, et il avait tout lavé, sans rien dire, sans sortir en criant un bon "tabarnak! c'est qui qui a fait ça?" (ce que moi j'aurais fait), et il était tout rose après.  Rose de frottage et de restants de maquillage passé date.  Et moi je riais dans ma barbe.

Donc, pour en revenir à l'APP, après avoir demandé la dite question et avoir reçu les pires réponses, il fallait demander au gens "quelle fille (ou gars) as-tu envie de frencher?" et faire en sorte qu'ils s'embrassent.  Mes amis nightlifeux choisissaient des gens cutes que c'était facile de matcher, moi, au contraire, je voulais matcher ceux que la nature n'a pas trop aidé.  Et kaliss que ç'a pas marché, mon affaire.  Des gros qui pointaient des chicks que j'allais chercher en demandant "veux tu le frencher?" et la fille de me répondre: "eeuuh, non!" ou des pas belles qui me disaient "ben y'a pas de gars de mon goût ici!".... pffff.  J'me donne un A+ pour l'effort.

Dans un party APP, c'est de la jeunesse, en veux tu, en v'là; tsé, de la belle jeunesse qui se cherche encore?  Un peu boutonneuse, pas trop de style, légèrement cave?  C'est sûr qu'il y a toujours quelques exceptions à la règle, mais en majorité, c'est ça.  Et j'aimerais aussi savoir pourquoi presque tout le monde était déguisés.  L'Halloween, c'était il y a deux semaines, get over it.
On est entré dans la salle déguisé en super-héros Nightlife (nous, on avait le droit d'être déguisé, on faisait un vidéo, tsé) et je suis allée illico me poster sur le plus haut podium au centre de la salle, là où deux chicks Molson Dry dansaient.  Au début, elles ne voulaient pas que je monte avec elles, parce qu'elles disaient que le podium était pas assez solide pour trois, alors j'en ai fait débarquer une, et je suis montée à sa place.  Je suis pas mal fière de dire que je suis la seule, de toute la soirée, de toute la foule, à être montée sur ce podium surélevé et à danser avec une nana Molson.  C'est quoi donc, mon nom?  Mitche-la-fille-qui-arrive-à-faire-tout-ce-que-les-autres-ne-font-pas.

À un moment, on était dans notre "loge", et une fille Molson, avec un beau tramp stamp (voir "semaine 1: aux danseuses" pour la définition) est arrivée en claudiquant.

- Qu'est ce qui t'es arrivé? Tu es tombée de ton podium? je lui ai demandé, pleine d'empathie.

- Non non, y'a des gars qui se sont battus et j'ai reçu un coup de poing dans le dos....

Eh, les risques du métier.  Pas facile.


S'épiler le torse. Occupation Double. Un crayon Bic.
 On a, bien sûr, aperçu quelques "stars" de la magique planète de la télé-réalité québécoise, et je dis "stars" entre guillemets, parce que ces gens s'imaginent que parce qu'ils ont passé à la télé qu'ils sont du monde importants.  Ça se voit dans leur manière de se mouvoir, dans leurs yeux avides de reconnaissance, même dans leurs vêtements.  C'parce que, dude, t'es juste allé montrer tes muscles (fesses) dans mon écran, t'as eu l'air con (conne), et tu es maintenant bartender au Radio Lounge.  Big deal.  Et je te gage que tu sais même pas c'est quoi un Manhattan.  On a "volé", par ailleurs, Terry d'Occupation Double (qui?? j'écoute pas cette merde, ça me donne envie de passer ma peau à la laveuse trois fois d'affilée) à bombe.tv qui l'avait recruté pour la soirée (j'me demande s'il est payé), on lui a enfilé une camisole Nightlife et on l'a pris en photo.  Puis je lui ai demandé d'enlever son t-shirt, et il l'a fait, sans se poser de questions, comme une vraie pute, pour l'étamper avec notre étampe 'nightlife', que je ne trouvais pas, merde, alors j'ai commencé à l'écrire au crayon bic sur son pectoral droit, quand un dude de bombe.tv, un peu frustré, lui a dit d'arrêter, ce qu'il a fait, sans se poser de questions, comme une vraie pute.  C'était trop facile, j'y étais presque.  J'ai écrit "NI".

Après trois-quatre canettes de Molson Dry, trop de musique poche trop forte et s'être fait pogné à pisser dans un égout par la police ("on en donne pas, de constat, là, arrêtez de vous obstiner!"), on est reparti à Montréal.   Vous pouvez allez voir là pour vous farcir le superbe vidéo: http://www.nightlife.ca/sorties/app-les-super-heros-nightlifeca-la-rescousse-des-pros-du-party, et aussi sur http://www.nightlife.ca/ pour les photos de notre épique soirée.

j'me souviens pas si j'ai essayé de le matcher, lui...
 Finalement, j'aimerais juste voir si un party APP à Montréal ressemble à ce que j'ai vu à Trois-Rivières.  Oh que oui.

Et n'oubliez pas les deleted scenes sur www.33mag.com, comme à chaque lundi, et j'en ai gardé des belles, cette semaine.  J'en garde toujours des belles, anyway...