vendredi 16 juillet 2010

semaine 14: la rupture

Et paf. L'activité de la semaine dernière n'était pas prévue, c'était comme une tonne de brique qui m'est tombée sur le coeur.  J'ai rompu avec mon copain avec qui j'étais en couple depuis sept longues années et avec qui j'habitais depuis trois ans.  Je n'ai pas eu la force pour faire quoique ce soit d'autre comme activité, j'espère que vous comprendrez, alors je vais en parler; écrire, ça fait du bien.  Et peut-être pourrais-je aider d'autres ''folles'' à réaliser que la personne qui compte le plus dans la vie, c'est soi-même.


Une personne sage m'a dit dernièrement: ''quand y'a un doute, y'a pas de doute''.  Cela faisait plusieurs mois que je me demandais où était passé notre amour, que je doutais de la véracité de notre union.  Lorsque je suis revenue de Cuba, je me suis rendue compte que cet homme que je pensais aimer depuis sept ans se fichait pas mal de moi et de mes émotions.  Parfois, dans une relation, on doit faire des choses qui ne nous plaisent pas nécessairement, tout simplement pour faire plaisir à l'être cher et apprécier de voir cette personne être contente.  Cet homme (homme: façon de parler) n'a jamais compris cela, même si je lui ai déjà dit maintes et maintes fois et que moi-même je m'efforcais de faire.


Lorsque votre chum vous traite de ''chieuse, criss de folle, grosse torche, conne'' pour ne nommer que ceux là, ou alors lorsqu'il vous dit ''ta yeule'' sur un ton que je n'utiliserais même pas avec ma plus grande ennemie, c'est de bons signes que c'est fini.  Lorsque votre chum préfère passer ses soirées avec ses chers amis à se saouler la gueule, c'est un autre bon signe que c'est fini.  Et là, je me fais passer pour une folle totale ou une sadomaso, ce n'est pas le cas.  J'ai tenté le plus que je pouvais, c'est tout.  Moi, ce que je demande d'un mec, c'est pas du tout compliqué: du sexe, beaucoup de sexe et encore du sexe, de petites attentions par-ci, par-là, rigoler, m'appeller pour m'avertir qu'il ne rentre pas et/ou m'inviter à le rejoindre pour faire la fête, aimer mes amis (ça, c'est important) et faire sa part de ménage dans la maison sans que j'ai à le demander.  Parce que quand on passe son temps à demander ''peux tu faire telle chose, pourrais-tu faire cela'', ça prend pas grand temps qu'on a l'impression d'être une maman qui demande à son adolescent de ramasser sa chambre et qu'on ne se sent pas appréciée comme femme et comme amoureuse.  Et je ne suis pas en train de dire que je suis parfaite, loin de là.  Je suis to-ta-le-ment imparfaite, comme tout le monde.  J'ai mes hauts et mes bas; j'ai mes qualités et mes défauts.


C'est dur, rompre.  Même si c'est moi qui a rompu, j'ai de la peine, beaucoup de peine.  Ce gars serait pour moi l'homme idéal s'il m'avait écoutée lorsque je lui parlais de mes émotions positives et négatives au lieu de me traiter de conne et lever les yeux au ciel.  Cet homme serait pour moi l'homme idéal s'il avait fait des efforts, des concessions, s'il avait abandonné son immaturité de merde.  Il en est incapable.  Et cet homme serait pour moi l'homme idéal s'il avait beaucoup plus de libido... ou s'il avait de la libido tout court.  (Il n'y a rien de plus frustrant qu'être frustrée sexuellement tout en étant en couple.. à 25 ans!)  Évidemment, pour lui, c'est ma faute, je le traitais d'une manière indescriptible.  Le traiter d'une manière indescriptible, c'est lui demander de faire le ménage, de se ramasser.  Comme c'est indicible.  Lorsqu'il m'appellait à 22h, cinq heures après la fin de son travail, pour me dire qu'il était en train de boire avec ses amis (je ne l'avais pas déjà deviné rendu là, ben non) et que je le traitais de sans-coeur ou d'égoïste, c'est vraiment indescriptible comme réaction.  Et lui faire part de mes insatifactions (sexuelles, ménagères, etc) ce n'est pas normal non plus.  Je suis une vraie salope, bon sang de bon sang!  Je n'ai jamais vu une fille aussi cinglée que moi, voyons!


Sans oublier un de ses amis qui me détestait, un wannabe écrivain stupide, un vieux garçon incapable d'une relation saine et un mec aigri de la vie qui ne faisait que parler en mal de moi à cet homme que j'aimais, et dans ma face en plus.  Cet ami qui est en total amour avec mon ex, qui voulait même prendre le même prénom si un jour il réussissait à se faire éditer ses nouvelles de merde; cet ami qui n'arrêtait pas de lui déclarer son amour en voulant le toucher, lui faire des câlins.  Tu as réussi, V.B., bravo!  Il est tout à toi maintenant.  Je vous souhaite de vieillir ensemble et d'être désabusés de la vie ensemble.  Soyez à fond les adulescents que vous êtes.  Et je plains les pauvres filles qui vont essayer de faire quelque chose avec vos âmes et vos coeurs noircis par les amours ratés et qui vont se faire mal comme je me suis fait mal.  Comme on dit, ce n'est qu'en perdant quelque chose ou quelqu'un qu'on se rend compte à quel point on était bien.


Pourquoi, mais pourquoi, je suis restée dans cette relation à sens unique si longtemps... je n'en ai aucune idée.  Je mérite un homme qui va prendre soin de moi et qui va se dire à chaque jour à quel point il est chanceux de m'avoir. Re-paf.


....

semaine 13: visiter les poissons



des poissons


Il me semble qu'une vie est passée depuis que j'ai écrit mon dernier message.  Il me semble qu'un camion m'est passé sur le coeur depuis ce temps... bref.








la plage de Cayo Coco
Si j'étais une célébrité et qu'on me demandait 'quelle est la chose qui vous fait le plus peur?' (parce que habituellement, on ne demande pas ce genre de question au commun des mortels...) je répondrais sans hésiter: l'océan. Et le film Open Water n'a pas du tout aidé à ma frousse.  (je suis pas une célébrité, mais on m'a posé cette question ici, quelques mois plus tard ;)  Bref, plonger sous l'eau avec un petit tube qui me relie à mon air si précieux m'a toujours fait peur.  Les poissons visqueux impossibles à attraper avec mes mains me font peur aussi.  Les vivants, je parle, car les poissons morts me donnent juste l'eau à la bouche.


des poissons
Mes parents m'avait prêté leur masque et leur tuba et je suis allée emprunter des palmes jaunes au petit club nautique de la plage.  On a donné notre 20 pesos chaque et notre guide est venu nous rejoindre sur le sable.  Après avoir attendu notre troisième comparse, on est tous embarqué sur le petit catamaran et on est parti vers le large, à deux milles de la plage, rejoindre le banc de corail.  Notre guide était plutôt chouette; il s'appellait Alex et il nous a parlé de sa vie cubaine.  Il doit faire deux heures de route chaque matin pour venir travailler et chaque soir pour retourner chez lui pour être avec sa femme et sa fille.  Il fait 98 pesos par MOIS (ce qui fait 3,95$ canadien, je crois) et n'a même pas le droit de boire une ptite cervesa par-ci par-là... bref, une belle job pas payée pantoute...


les poissons, la mer et moi




Lorsqu'on est arrivé au banc de corail, on a posé nos masques remplis de bave sur notre face, embrassé le tuba, enfilé nos palmes et sauté à l'eau.  J'ai gardé ma ceinture de sécurité, et j'ai bien fait; nager une heure dans l'océan qui a de grosses vagues ET à contre-courant, sans ceinture, pour une nana dans mon genre qui a comme seul exercice le shopping.... je serais morte noyée je pense.  Mais j'ai adoré. A-DO-RÉ.  J'aurais continué toute la journée à nager et à regarder le fond marin.  C'est tellement différent, tellement beau!  Il y avait des coraux jaunes, rosés, blancs, fuschias, bleus... des poissons miroitants, des petits, des gros, des laids... on a même vu le poisson qui se gonfle quand il se sent en danger (il est resté bien mince, on avait pas l'air dangeureux, vraisemblablement).  On a aussi croisé un barracuda que notre guide Alex nous a pointé, mais je ne l'ai pas reconnu sur le coup.  Même après avoir vu des photos, des barracudas pêchés et morts et une tête de barracuda séchée, non, ça ne me disait rien, pour moi un poisson est un poisson, dans l'immensité de l'océan...(je feel poète là)  Et les poissons ont l'air presque domestiqués, on a sorti le pain qu'on avait apporté et ils sont venus nous voir sans peur.  Je pense que j'avais plus la frousse qu'eux...
Karine et moi en plongée






Karine avait acheté un appareil photo qui va sous l'eau et j'imagine qu'en ce moment la pellicule est en train de se faire développer. (C'est fait maintenant!) Va falloir que je les 'scanne'.... photos de poissons à venir bientôt.  Karine et moi avons tellement aimé faire de la plongée en apnée que nous prévoyons faire notre cours de plongée sous-marine, celui avec la bombonne et tout.  Avis aux intéressés...
c'est moi!






Et oh, un truc de pro: se mettre un bas de bikini 'shorts'.  Avoir le cul sorti de l'eau pendant une heure en plein soleil de midi à Cuba avec un tout petit bas de bikini: une mauvaise idée.  J'ai eu de la misère à m'asseoir sur mon cul rouge et irrité pendant les 24 heures suivantes.  Je n'ai même pas pu aller à la discothèque le soir venu, j'étais tout simplement incapable de m'asseoir, de danser, ou quoique ce soit, alors j'ai laissé Karine au bar et je suis allée me coucher -sur le ventre.  Dire que je m'étais badigeonnée de crème solaire 50 'sport' deux fois plutôt qu'une... pfff.
Karine qui fait une pose