jeudi 11 novembre 2010

semaine 32: le gala de l'ADISQ

Dimanche 7 novembre.  Jour de ma naissance.  J'ai décidé de faire les choses en grand, puisque habituellement je suis toujours déprimée à ma fête, principalement parce que c'est au mois de novembre, que tout le monde oublie de me dire bonne fête et que c'est gris et froid dehors.  Spécialement, cette année, la déprime n'était pas au rendez vous, sûrement parce que sur Facebook j'ai changé ma date de naissance pour le 7 juin (j'ai reçu plein de notifications pour ma nouvelle fête estivale, d'ailleurs, contrairement au mois de novembre), je suis célibataire (et totalement heureuse de l'être) et que anyway, ma vie est tellement belle ces temps ci que je serais juste conne d'être déprimée.




My et moi au gala
  Je me suis dit il y a quelques jours, que je pourrais, pour ma fête, crasher le show de l'ADISQ.  Je voulais y aller avec un gars, beau et tout propre, pour faire comme les artistes qui y vont toujours en couple (euh non, Coeur de Pirate était avec Abeille Gélinas et Maxime Landry une FILLE) mais j'ai pas trouvé de gars assez game pour venir avec moi, la seule qui a bien voulu m'accompagner, c'est mon amie My (une fille complètement crack pot) qui ne connait AUCUN artiste québécois à part Céline Dion.  Je n'exagère même pas, c'est elle qui le dit, alors bref, j'avais la meilleure partner.  Je me suis dit "hé ho, Mitche, tu t'en va à l'ADISQ, t'as besoin d'une robe chic et tout" -comme si je n'en avais pas déjà assez, comme dirait ma mère) alors je suis allée magasiner.  Pour rien, parce que le monde là bas, c'était pas super chic.  Et je parle du commun des mortels, pas des artistes comme Florence K qui se promenait avec des Louboutin aux pieds (bitch, moi aussi j'en veux, des Louboutin). 


Quand on est arrivées là bas, il y avait une file monstre, alors on est allées au Bistro à Jojo s'asseoir devant la fenêtre boire un verre en regardant les gens défiler.  À un moment, il y a une fille qui est venue se planter juste devant moi, pour bien me cacher la vue, alors j'ai dit à My:


- Check la conne avec sa sacoche Prada qui me cache la vue.


- C'est pas une vraie, regarde les poignées, elles sont toutes pétées...



la fourmillière de l'ADISQ
 La honte, que j'aurais, de me promener avec une fausse sacoche Prada toute brisée, oh oui, la honte.  On a un peu beaucoup ri d'elle.  À 19h30, on est sorties et on a décidé de rentrer dans le théâtre St-Denis.  "Regarde la technique" j'ai dit à My.  On s'est pointées à la billeterie, et j'ai dit à la madame:


- Salut, je m'appelle Mitche, je travaille pour La Tribu (c'est même pas un mensonge, ça), je dois avoir deux billets qui m'attendent.


Elle a alors regardé dans ses affaires, une fois, deux fois, trois fois..... non. Rien à faire.  Elle ne voulait pas nous laisser entrer, mon nom n'était pas là.  Alors j'ai essayé autre chose:


- Il y a deux ans, j'avais fait parti d'une compagnie qui bouche les trous dans la salle, est ce que ce serait possible d'avoir deux places vides?


Non, rien à faire non plus, ma technique, hein, c'est pas fort cette fois-ci.  Alors on s'est dit, fuck off, tant qu'à être ici, on va payer... 220$ chaque, taxes non incluses.  C'est cher, mais bon, c'est ma fête!  On y va jusqu'au bout.  Si on était dans un bar et qu'on commandait une bouteille de champagne, ça reviendrait au même...  Pour me réconforter de dépenser autant, je me suis dit que le saut en parachute (semaine 18) m'avait couté 330$ et avait duré cinq minutes, tandis que là, pour 220$ + taxes, j'en avais pour toute la nuit.  La madame, gentille comme tout parce qu'elle pensait que mon boss avait oublié de mettre mon nom dans ses affaires (sorry boss si tu entends parler d'une Mitche qui a essayé d'entrer gratuitement...) nous a donné des places au balcon, première rangée.  On avait une belle vue.



ferme tes jambes, la grosse...

Voir un gala live est tellement autre chose que le regarder à la télé!  À la télé, ç'a l'air glamour et tout, en vrai, c'est totalement autre chose.  Ça juste l'air tout calculé, on dirait une fourmillière tellement il y a de monde qui travaille...  Pour ce qui est du reste du gala, c'est-à-dire en faire une critique, j'aime ben Louis-José Houde, moi, je le trouve comique, je pense que c'est un bon choix d'animateur pour une soirée qui pourrait être ben plate, Marie-Mai avait le show le plus cool de la soirée avec plein de danseurs musclés, le public avait l'air endormi, Coeur de Pirate n'avait pas vraiment le sens de la répartie quand LJH est allé lui remettre des billets d'avion/la niaiser un peu, Julie Bélanger était encore habillée en rose (y'a tu quelqu'un qui va lui dire que puisqu'elle a le teint pâle et les cheveux pâle, le rose pâle, ça l'aide pas pantoute), Marjo était un tantinet excitée/semblait sur la poudre avec sa jupe qui avait l'air d'un pagne à paillettes (t'as des belles jambes, Marjo, mais à un moment, faut accepter de vieillir et laisser la jeunesse s'habiller sexy comme ça, et p.s., est ce que par hasard tu suivrais Marie Mai et ses couleurs de cheveux?), l'animateur de foule pendant les pauses publicitaires était vraiment poche, ennuyant et pas entrainant (name it) et ma voisine de 65 ans aimait donc Maxime Landry; elle l'a dit plus d'une fois à son amie.  Et oh, j'allais oublier.  Une grosse fille derrière nous ne s'était jamais fait dire par sa mère de fermer ses jambes quand elle porte une jupe.  Photo à l'appui; on voit pas bien, parce que prendre une photo de l'entrejambe d'une fille, c'est pas discret pour deux cennes.


My qui a mangé les mûres des tartelettes, sans les tartelettes
 Le fun arrive: on avait nos billets pour aller à l'after party de l'ADISQ, mais avant toute chose, on a dû aller dire bonjour à Jonas qui était au Bistro à Jojo et qui textait My non-stop.  Après un drink et avoir assisté à un show de blues où le claviériste avait les cheveux les plus laids du monde, frisés, ben longs et tous cassés, et tout aplatis sur l'arrière de la tête (on a ri de lui en se disant qu'on pouvait savoir qu'il dormait sur le dos),  on a eu faim, alors on est allé manger des rouleaux vietnamiens au poulet dans un resto sur st-denis, et puisqu'on était assises devant la fenêtre, on a vu Marie Mai et Fred Pellerin donner des entrevues dans la salle de presse du théâtre St-Denis.  Et My a tellement mangé vite que j'ai même pas eu le temps de manger tout mon viet, alors j'ai mis mon dernier rouleau dans ma sacoche, sauce incluse.



Mon ami Jeremie m'a texté "open bar sur le vino!" (on s'était d'ailleurs texté tout le long du gala, il était à l'autre bout de la salle, vive les cellulaires), My et moi on s'est dépêchées d'y aller.  Arrivées là bas, on a vu qu'il y avait un buffet et on s'est trouvées connes d'être allées manger du viet quand il y avait de la bouffe gratuite.  Mais bon.  En lisant la Presse d'aujourd'hui (jeudi), j'ai appris qu'on avait pas le droit d'appareil photo au party de l'ADISQ.  Comment je m'appelle, donc?  Mitche-la-fille-qui-ne-suit-pas-les-règles, ha!


- Hey, voulez vous un verre de vin? a demandé Jeremie. Je vous l'offre, c'est sur mon bras.


Quel petit comique.  On nous a passé des bagues qui flashent, en texture jouet érotique.  À un moment, une femme d'une cinquantaine d'années m'a arrêtée et m'a demandé où j'avais trouvé ma bague.


- Ils passaient ça au début de la soirée.  Ils font passer ça pour des bagues, mais c'est un cock ring... je lui ai répliqué, mi figue mi raisin.



DJ Jacques Bisaillon.... pire DJ de l'univers

Maintenant, je dois parler du DJ.  Le pire DJ que j'ai entendu de toute ma sainte vie.  Il jouait des tunes affreuses, genre I'm alive de Céline Dion, Passe Partout (pour vrai), la compagnie créole... bon, ok, la compagnie créole, ça peut être drôle, mais pas avec plein d'autres tunes poches.  Je le niaisais beaucoup avec mes amis, alors j'ai décidé de le niaiser lui.  Je suis allée lui demander "Aga doudou dou" et tout sérieusement, il m'a dit qu'il l'avait et IL L'A FAIT JOUER.  Je ne me pouvais plus de rire!  Je suis allée voir un doorman pour lui demander si c'était le DJ de la place ou de l'ADISQ.  Il a rigolé et il a dit:


- C'est le DJ de l'ADISQ et il est en train de tuer la soirée, il est vraiment poche....


Quelques verres plus tard, j'ai décidé d'aller jaser musique avec le DJ (si on peut l'appeller ainsi):


- Je ne veux pas paraître désagréable mais...


- Tu l'es déjà! m'a-t-il dit en me coupant la parole.


- Est ce que je peux au moins finir ma phrase?!


- Non. Dégage.





Karl et une belle madame.
  Message d'intérêt public pour les gens de l'ADISQ: au prix où vous devez payer votre DJ, prenez en un autre, c'est comme pas drôle.  Il était NUL (et pas sympathique en plus). Même si y'avait plein de matantes qui dansaient, c'est pas parce qu'il était bon, c'est parce que le vin était gratuit.  De grâce, l'année prochaine, choisissez en un autre...  Il paraît que je lui ai lancé mon rouleau vietnamien au poulet à la tête à la fin de la nuit, mais je ne m'en souviens pas, c'est My qui ne l'a raconté le lendemain matin.  J'aurais dû lui lancer la sauce aussi, je l'ai retrouvée dans mon sac...



la fausse sacoche Prada toute pétée
 Quand Louis José Houde s'est pointé à l'after, ouh la, vous auriez dû voir la gang de filles qui se sont précipitées sur lui, dont la fille à la sacoche Prada pétée, qui sans son manteau avait vraiment l'air d'une pute/escorte/plotte-à-star.  J'aurais bien voulu lui dire un salut (à LJH, pas l'escorte, là), puisque je l'ai déjà croisé à plusieurs reprises sur des plateaux quand je faisais le traiteur, mais il y avait vraiment trop de nanas en manque d'attention et je veux pas avoir l'air de ça, quand même.  J'ai préféré parler avec le gars chauve à côté de moi au bar.


- Check toutes les filles qui entourent Louis José!  Pauvre lui, il peut même pas vivre.


- Ah oui, c'est toujours comme ça.


- Comment ça tu le sais, t'es son fan fini qui le suit partout?


- Non, je suis son agent.


- Ah.

on rit de LJH et de la plotte-à-star qui lui collait au cul


J'ai jasé avec pendant une vingtaine de minutes, il était ben gentil.  My et moi, on a passé le reste de la nuit à bitcher les filles mal habillés (et le DJ), continuer à boire (il ne restait que du vin rouge, merde, moi qui préfère le blanc).  On a aussi remarqué qu'il y avait aussi beaucoup de grosses personnes.  Là, je ne peux pas vous dire grand chose de plus, parce que ma mémoire fait défaut, eh oui.  Je me souviens qu'après l'after, on est allées chez Jonas, que c'est pas super beau chez lui (c'est quoi l'affaire avec la déco chez les gens connus? vous faites plus d'argent que moi et mon appart est mieux décoré, baptême) et que Philippe Fehmiu m'a callé un taxi parce que j'étais trop saoûle et que je voulais rentrer chez moi.  Et que je me suis endormie dans le taxi après lui avoir dit mon adresse.  Je ne me souviens pas d'être entrée chez moi, mais quand je me suis réveillée, j'étais démaquillée et tout (et encore saoûle, j'me suis réveillée en riant de ma nuit), faut croire que même inconsciente d'alcool, j'ai encore une tête sur les épaules...




oups, il restait juste du vin rouge... mon verre est pas
mal plein d'ailleurs. Et qui a pris la photo?!?!?
 
L'année prochaine, on y retourne, mais notre but, c'est d'être invitées.  Pas de payer.  C'est ma fête, après tout!

N'oubliez pas d'aller lire le restant de mon aventure à l'ADISQ lundi prochain sur http://www.33mag.com/, section magazine!