mardi 27 septembre 2011

La fin de l'Affaire 52 - La suite

Chers adeptes de l'Affaire 52,


Je sais que je clamais sur tous les toits que j'allais faire une saison 2, que je prenais des vacances bien méritées et que je recommençais dans pas long.


J'ai fait erreur.  Un nouveau projet s'est mis dans l'air, et je ne pouvais pas dire non; si je ratais ce train là, j'allais le regretter toute ma vie.  Voici de quoi il s'agit.


Lecteurs assidus, vous savez que je suis chef cuisinière et que je possédais mon traiteur-chef-à-domicile.  En gros, j'haïssais pas mal ça, devoir traîner mon stock trop lourd et parfois cuisiner dans des endroits restreints, mal organisés, et où la plupart du temps il n'y avait même pas de four, de comptoirs, de poubelle. Je le faisais parce que j'adore cuisiner, nourrir les gens, inventer des trucs, mélanger des saveurs, c'est une réelle passion, et je ne voulais pas perdre la main puisque je refuse de travailler dans les cuisines d'autruis; ça paie très mal et les gens avec qui j'aurais travaillé auraient majoritairement été soit caves, gros cochons, idiots, non-passionnés, freaks et j'en passe.  


Mes parents adorés au Marché JT
Mon père, à la retraite depuis quelques années, adore lui aussi cuisiner.  C'est grâce à mes parents qui ont toujours cuisiné de bons repas maison à chaque soir qui nous ont donné envie de bien manger, à ma soeur et moi.  Et l'envie de cuisiner, pour moi-même et pour les autres, me vient sûrement de mon père qui, après deux-trois semaines de ma première année d'école, s'est dit "je ne vais certainement pas me taper son lunch à chaque fucking jour", m'a pris par le bras, m'a montré deux tranches de pain, la moutarde, le jambon, et m'a dit "voici avec quoi on se fait une sandwich", c'est frotté les mains de satisfaction et est parti, soulagé d'une tâche, en sifflotant.  À partir de ce jour, j'ai toujours dû faire mes lunch moi-même.  Et mes dîners la fin de semaine aussi, mais là, c'était plus amusant; j'étais avec ma soeur et on avait accès à un four.  On en a mangé des tortillas grillés au fromage à la crème et jambon, cheddar et pepperoni ou bien des 'kraft dinner' maison au St-Guillaume.  C'est sûr que dans le temps, ça me faisait chier souvent, devoir faire mon lunch à chaque soir, mais aujourd'hui je suis heureuse de l'avoir fait.  Y'a pas meilleur moyen pour apprendre à un enfant quelque chose qui va lui servir toute la vie.  Prenez note, parents!  Bref, dans la famille, on a tous nos forces: ma mère et ma soeur aiment faire les desserts, mon père et moi aimons faire les repas.  Et nos repas de famille sont toujours un vrai délice, je vous le confirme.




tartare de boeuf 'styel grecque': tomates
confites, basilic, citron, mousse de feta

Donc, pour en revenir au présent, on est une famille de cuistots.  Et mon père me pousse dans le cul depuis looogtemps pour qu'on s'ouvre un resto.  Au coin de notre rue (j'habite en appart seule comme une grande, mais sur la même rue que mes parents, deux blocs plus loin; je les aime, mes parents, on s'entend bien) il y a un resto déli, style burgers pizza poutine un peu sale, où pas grand monde vont manger.  Il y a un an, on était allés le voir pour lui demander s'il voulait vendre, et il était prêt, mais pas moi.  Je me sentais trop jeune encore, j'avais l'impression que j'allais rater ma jeunesse en travaillant comme une folle dans mon restaurant.  L'année a passée.  J'ai terminé l'Affaire 52.  J'ai vu tellement de choses dans la dernière année que j'ai l'impression que j'ai vécu trois années en une.  Et puis il m'est arrivé quelques histoires de job cet été, comme par exemple, le cancer des bars.  Je ne suis plus capable de travailler derrière un bar.  Du tout.  La stupidité des gens m'a empoisonnée, j'en vois un seul qui me commande une niaiserie encore et je hurle, je me mets un bandeau su'a tête comme Leonardo Di Caprio dans The Beach, avec le regard ben sérieux, pis je viole tout le monde.  Pu capable.  Donc, puisque j'étais là, à me dire que j'avais pu de job payante et remarqué avec mes autres histoires de jobs de cet été que je vais passer sous silence que j'ai acquis assez d'expérience pour avoir mon resto, je suis donc allée voir mon papa et je lui ai dit "GO, on se lance!"  Et on est retournés au coin de la rue et on a acheté le resto. 









petits pains dorés, purée de betteraves
à la moutarde, tataki de saumon mariné
soya et sésame, endives
Sans joke, on aurait pas pu mieux tomber.  Une porte super vintage fucking belle (intérieure, mais bon, elle est belle), quarante places, de grandes fenêtres (style porte patio qui s'ouvrent toute grandes pour l'été) sur les trois côtés, une cuisine ouverte, une plonge, une terrasse avec 20 places environ qui donne sur un parc, ben relax, un sous sol très grand, et une toilette d'employés assez grande pour poser une douche -j'exige une douche pour employés, parce que c'est situé à Ahuntsic pis je pense au monde qui ne peuvent pas nécessairement retourner chez eux pour se doucher après une rude journée à suer dans la cuisine avant de sortir dans un bar.  C'est un de mes caprices; le deuxième, c'est peinturer la putain de brique rose année 1989 qu'il y a à l'extérieur.  Un rose vraiment laid, qui ne fitte pas en rien avec le concept.  Parce qu'on va s'appeller Le Chien Rose.  Mais pas ce rose là.  Anyway.




feuilleté oignons caramélisés,
tomates confites, mousse de chèvre
basilic frit
mini burgers gruyère, ail et origan,
émulsion d'asperges

Je sais que la cuisine intéresse beaucoup de monde, c'est pourquoi j'ai envie de partager avec vous les étapes que je vais devoir franchir pour arriver au jour de la grande ouverture de mon bébé.  Demandes de permis, gros ménage, folleries, rénovations, le tournage de la saison 2 de Dakodak, web-série de mes amis 33mag, et plus encore vous attendront dans les prochains mois sur le facebook du Chien Rose.  De quoi vous faire tomber en amour avec toute l'équipe du Chien Rose avant même d'avoir goûté à nos plats plein de love.


Ouverture prévue en janvier 2012!


On va être le resto le plus interactif 2.0 de l'Univers, manque pas ça.



Le futur Chien Rose et moi-même, avant rénovations
Aimez et partagez la page facebook; il y aura plein de concours, dont un très fou qui débute lorsqu'il y aura 500 personnes! :)


J'ai bien hâte de vous nourrir d'amour, chers amis!


Mitche xx


http://www.facebook.com/lechienrose
http://www.lechienrose.com


@LeChienRose sur Twitter


*les photos que vous voyez, c'est ma bouffe. C'est fucking bon, ce que je fais.


Premier jet du logo du Chien Rose, créé par mon amie
Catherine Lemieux, illustratrice.
*boo_catherine@hotmail.com


p.s. On jase de bouffe et tout, mais j'ai pas fini avec le concept de l'Affaire 52.  J'ai de bien belles idées que je garde pour plus tard, dans quelques années.  Je me fais la promesse personnelle d'au moins essayer que ça marche...

mardi 17 mai 2011

L'Affaire 52 en vacances - le motocross freestyle

Bon, je sais, je suis supposée être en vacances.  Ça ne m'empêchera pas de continuer à écrire quand je vis des activités folles.


La semaine dernière ou l'autre d'avant, c'est un peu flou, Julien de 33mag me dit "faut fêter ton un an de l'Affaire 52, organisons un souper!", mais comme l'organisation de souper est une chose quasi-impossible à réaliser -pour un mec, je parle, moi, organiser des soupers, rien là, pfff-, on a opté pour boire des bières au bureau.  J'étais assise devant le bureau de Laurent lorsque j'ai spotté des billets écrit 'Centre Bell'; je les prends, je les ramasse ("...ark c'est donc ben dégueulasse" - c'est du François Pérusse, gang d'incultes).  J'ai hurlé: 


- HEIN c'est qui qui va au show de motocross freestyle?!


- Personne, prends deux billets, si t'as envie, a dit Julien.


- Whaaat?  Comment ça y'a personne qui veut aller là?!  C'est dans les rouges en plus!  Nice.


Puisque c'était un samedi et que je travaillais à 22h30 (l'heure à laquelle le show finissait) j'ai invité Mélissa avec qui je travaille, comme ça, on allait y aller ensemble et repartir ensemble et tout.  Et en plus, elle aime ça, le motocross.  (Note à Mikael: achète toi un suit sexy de motocross.  C'est tout ce que j'ai à dire.)


Devant le Centre Bell où était notre rendez-vous, on a évalué la foule: c'était des douchebags, mais de la rive-nord.  La différence entre ceux de la rive-nord et de la rive-sud est que ceux de la rive-nord sont légèrement plus 'punk'.  Un peu plus dark, mais autant de rhinestones en acrylique sur les casquettes, beaucoup de coiffure à la New Jersey (noir de jais avec des mèches bleachées), plus de trashitude du genre des mullets crépus gris agencé avec un t-shirt Ed Hardy foncé et des jeans délavées qui datent de 1988.  Ceux de la rive-sud mettent des chandails trop petits rose-vert-jaune-bleu flash, des jeans à 300$, ils portent des mohawk stylisés même si c'est pu vraiment la mode; ils sont plus pop, pas trop loin du fond de teint orangé.  Vous voyez le genre?  
Anyway.  Encore une fois, ce n'était pas du tout ce à quoi Mélissa et moi s'attendions: on pensait arriver devant une arène remplie de buttes de terre et de motocross qui tournent en rond et faisant des sauts.  Not.  C'était deux gros jump sur lesquels chaque concurrent devait faire sauts et pirouettes dans le but d'impressionner des juges et remporter la première place sur le trône du Père Noël et pouvoir porter la couronne et la cape rouge en feutre avec des rebords en froufrou blancs.  Alors on a regardé pendant trois heures des dudes en motocross faire des sauts et c'était un peu redondant, quoique parfois y'en avait des vraiment fous genre le gars qui a carrément lâché sa moto et qui a volé comme Superman (le rêve de Karine) avant de la rattraper et atterrir tendrement.  Mélissa et moi on criait plus que les trois enfants assis dans la rangée avant nous:


- WOOOOOOOOO, t'as vu celui là?!


- WOOOOOOOOOO!! T'as vu la fille en bikini dans le backstage?!


Y'avait un p'tit criss aux cheveux rouges avec un tattoo à la Cry Baby dans face qui devait participer, mais il n'a pas pu parce que sa moto était neuve et elle ne fonctionnait pas bien, d'après ce que j'ai compris (what the?).  On voulait tellement le voir sauter, lui, parce qu'il avait des cheveux rouges et un tattoo de Cry Baby dans face, mais surtout parce que c'était le seul qu'on était capable de reconnaître parce que le petit coquet a fait ses interviews sans son casque, contrairement aux autres, sûrement parce qu'il avait les cheveux rouges et un tattoo de Cry Baby dans face et qu'il voulait bien qu'on le remarque.  Au moins, on a tous bien vu ses cheveux rouges et son tattoo de Cry Baby dans face.  Le pire c'est que je ne me souviens même pas de celui qui a gagné, mais je me souviens très bien de celui aux cheveux rouges et au... ok, ma yeule.


Pendant l'entracte, je suis allée aux toilettes, et j'ai vu une bande de caves s'engueuler/faire semblant de se battre avec une foule de gens qui les regardaient comme s'ils assistaient à une performance artistique, bras croisés, amusés, impressionnés.  Je me suis dit "je suis en vacances, nul besoin d'assister à une bataille de gars de Fabreville", et je suis retournée m'asseoir.


À 21h50, on n'avait toujours pas vu la parade de bikini qu'ils annonçaient depuis tout le long du spectacle (ça avait l'air grandiose), alors j'ai demandé à Raph si on pouvait bien rentrer à la job un peu plus tard pour qu'on puisse voir les chicks semi-nues sur les motos.  Un show de moto n'est pas un show de moto sans filles en slip.  Il nous a déclaré sur appel, et on a pu assister à la parade qui franchement, ne méritait pas du tout le fla-fla qu'on lui avait attribué toute la soirée.  Cinq filles en shorts de jeans et/ou en bikini sur des 4 roues et des motos qui ont fait un tour de piste avant de se poster devant le trône du Père Noël et faire des p'tits tatas.  Y'en a même une qui s'est carrément dépogné les bobettes de sa raie de chaque côté avant de se shaker le cul bien comme il faut pour replacer le tout; le genre de move pas beau pour deux cennes que tu ne fais pas devant le Centre Bell entier qui te regarde les fesses.  Tant qu'à moi tu gardes ça pogné, tu es là pour te montrer le cul, justement.


On a vu des shows de boucane, des skaters, des rollerskaters, des BMX, des motocross se croiser en faisant les acrobates, trois, quatre motos se suivre et faire des pirouettes, on va croisé Didier qui chialait (avec raison) que son souper de junk pour deux lui avait coûté 50$, on va vu beaucoup d'enfants et respiré ben du gaz.  J'ai aussi appris une nouvelle définition du verbe 'charrier': emporter, entraîner, pour un cours d'eau, un glacier; transporter avec une charrette, un chariot; une bière Molson Dry de 341ml coûte 7,50$ au Centre Bell.

lundi 2 mai 2011

semaine 52: Le Wrap Party

Parce qu'une image vaut mille mots... imagine vingt-deux.  


(Désolée si votre face n'apparaît pas, y'avait beaucoup de photos de gros plan, comme si quelqu'un de trop saoûl avait mis le zoom et que ç'a pris ben du temps -et des photos- avant que quelqu'un d'autre s'en aperçoive et l'enlève. J'ai environ une bonne dizaine de photos de dents ou de joues, c'est ben beau.)
















































J'suis heureuse d'être en 'vacances' mais j'ai déjà hâte de recommencer mes shits.  Y'a un très beau projet dans ma tête pour la saison II et j'espère que je serai capable de le réaliser... 


À très bientôt, amigos!


D'ici là, je continue avec les volumes du Manuel du Parfait Client sur 33mag, oubliez pas d'aller les lire, c'est important.


Non mais, quelle belle année!! 


p.s. je cherche toujours des commanditaires pour la saison II ! --> mitche_d@hotmail.com :)

mardi 26 avril 2011

semaine 51: Laser Quest

Tsé, quand t'as 'quest' dans le titre de ton activité, tu sais que ça va être mémorable comme semaine.  Ce fût un très beau dimanche de Pâques.  Et pas juste parce que j'ai fini mon carême.


Pour bien faire les choses, je dois commencer mon histoire samedi nuit -dimanche vers 2h du matin pour être plus précise- lorsque Mononcle s'est pointé à ma job.  On a bu des shooters, il a parlé de gang bang pendant les trois heures suivantes, et il m'a dit qu'il allait être figurant dans un clip de rap le lendemain, et que je devais absolument venir voir ça.  J'ai dit oui.


street stylin'
Après quatre heures de sommeil et une jambe gauche qui me faisait souffrir (tsé le mal de grandir? ben c'est ça que j'avais) Mononcle est venu me chercher chez moi en suit de russe quand on lui avait demandé de s'habiller avec une chemise blanche et des pantalons noirs, et je le cite: "j'veux pas jouer dans Casino Royale, moi, j'veux être un russe qui a un gun, criss" (quel doux, ce Mononcle) et on a roulé jusqu'au centre-ville où avait lieu le tournage; Marjolaine, ma co-star, m'attendait déjà devant l'hôtel crasse.  Après cinq minutes, Marjo et moi on s'est rendu compte qu'il y avait beaucoup de stress dans l'air et qu'on était dans les jambes pas mal, alors on a dit "fuck off le tournage de gangsters, on s'en va au Laser Quest right now".


mini jambes
Quand on est entré dans la place, au 1226 Ste-Catherine, on a rigolé un peu parce que y'avait pas tant d'enfants que ça, c'était en majorité des adolescents/futurs douchebags (je reconnais les paterns, être barmaid, c'est presque pareil qu'avoir un BACC en psychologie/bonne intuition), des trentenaires anglophones et quelques couples de baby-boomers.  On est allé payer, et sur le comptoir, c'était écrit "vous êtes deux? pourquoi ne pas essayer ceci?" alors j'ai demandé au commis c'était quoi tout ces 'Astérix et Obélix', 'Feu et Glace', 'Roméo et Juliette', etc, et il m'a dit:


- C'est rien, c'est juste des idées de noms...


- Alors nous, on va prendre 'Poivre et Sel'! j'ai dit au gars.


Quels noms de merde.


On a pénétré dans une pièce éclairée aux black lights et après avoir écouté le trop joyeux instructeur, on a dû mettre notre main droite sur le coeur et la main gauche dans les airs et récité tous en coeur les règlements comme une bande de caves, et on a écouté les bruits des guns qui ressemblaient étrangement aux bruits dans Mario Bros 1, au Nintendo. Dans les vingt-deux personnes qu'il y avait là, on était trois filles, Marjo, moi et une maman qui s'appellait Anne (je l'ai tiré 40 fois, la pauvre était encore pire que moi à ce jeu).  Puis on est allés mettre notre suit, c'est-à-dire un genre de sac à dos qui flash avec un gros gun en plastique qui te pend entre les jambes.  


Un jour, Jeremie et moi étions au resto, et quand on a reçu la facture, il s'est exclamé:


- Esti, regarde, on avait la table #33! Je vois des 33 partout.


Et depuis ce jour là, c'est à dire l'automne passé, à chaque fois que je regarde l'heure, il est, exemple, 14:33; je suis arrêtée à un feu rouge, sur la plaque de la voiture en face de moi, il va y avoir un 33; je vais à l'épicerie me faire une petite commande, le total sera de 33$... c'est à rendre fou.  La maladie 33 est rusée, j'ai l'impression d'être dans un livre de Paul Auster et que y'a une vieille folle qui va venir me parler de Babylone bientôt et que je vais m'ouvrir les veines dans un appart miteux à New York dans une autre dimension.  Mais bon, pour en revenir au Laser Quest, devinez sur quel sac à gun je suis tombée?... ben oui, le #33.  Fou, j'vous dis.  Merci Jeremie de le l'avoir transmis.


C'était ma première fois au Laser Quest, et j'ai trouvé ça ben comique, quoique toucher aux guns me dégoûtait un peu, c'était graisseux et j'imaginais les bactéries virulentes des petits morveux qui grouillaient sur le manche que je tenais de ma main moite.  Au départ, je me suis promenée dans les dédales sombres pour me repérer et comprendre un peu comment les autres jouent à cette merde là, et je me suis fait tirer pas mal par les gars qui prenaient ça vraiment vraiment à coeur et qui couraient un peu partout comme des malades.  Puis j'ai pensé au jeu James Bond que je jouais avec mon ex sur le PlayStation, et il fallait se cacher dans un recoin où tu peux voir sans être vu, pis j'aimais ben ça jouer à James Bond, alors je suis allée me placer dans le coin qui ressemblait le plus à ça et j'ai commencé à tirer le monde.  Je ne cessais de me dire "mais c'est n'importe quoi ça", ça ressemble pas pantoute à James Bond, je dirais même que c'est plus le fun jouer sur une télé que en vrai au Laser Quest.  Au moins dans James Bond ils sont en smokings ou en suits de guerre tout bien découpés, pis ils meurent, sont pu là après.  Au Laser Quest, je suis sûre que y'a toujours un p"tit criss comme celui qu'il y avait cette fois là -et qui prend PK Subban comme nom de code, tellement p'tit cul- et qui te suit par derrière et qui te tire sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt, et comme il me faisait chier avec sa technique de merde, j'me suis dit "il va payer pour tous ces emmerdeurs de bas âge qui m'ont rendue folle -petite pensée pour mon ancienne voisine qui courait de long en large du matin au soir, ou ma voisine du moment qui hurle sans arrêt (p.s. alleluia, elle déménage)-" alors je me suis acharnée sur lui big time.  Je l'ai tiré 47 fois, il m'a tiré 28 fois.  Dans ta face, petite graine de blouson noir.


L'affaire, c'est que, pendant ma guerre contre PK Subban, y'avait un vieux avec une moustache à la Hercule Poirot qui s"appellait Daniel qui avait exactement la même tactique que le p'tit cul, mais comme j'étais déjà en train de régler son compte à l'autre connard et que je suis horriblement poche à ce genre de jeu, il m'a tiré 50 fois.  Vieux schnock.  Dire qu'après la partie, il essayait de fraterniser avec nous.  Pfff.


En gros, c'était pas mal ça.  Le gars qui a gagné, FlyBoy (nom de merde), faisait parti des trentenaires anglophones; il ressemblait à un gars qui sort sur Crescent en complet veston manger un hamburger pas bon à 30$, on se demandait après "il joue au Laser Quest à tous les jours, ou quoi?", parce que, on s'entend tous sur le fait que le Laser Quest, c'est un jeu d'enfants-adolescents.  J'écris le mot adolescent et dans un flash le mot adulescent me vient en tête alors j'me dis, bof, ma théorie de jeu d'enfant c'est d'la merde après tout.  Y'a trop de gars qui devraient supposément être matures et qui ne le sont foutrement pas.  Alors avis aux filles qui recherchent un homme-enfant: sortez au Laser Quest.  Vous pourriez même le suivre et lui foncer dedans dans le noir du labyrinthe, c'est franchement romantique tout ça pour un adulescent; foncer dans une chick qui joue au Laser Quest.  Ha!  Je délire.


La prochaine fois que je vais au Laser Quest, j'aimerais bien être un peu pompette.


Après s'être lavé les mains, on a marché sur Ste Cath, bouffé des Mr. Freeze blancs (les plus rares) et on a rencontré Pigeon qui errait sans but sur la rue (for real, haha), alors on est allé boire de la bière, et du vin blanc, et encore de la bière sur des terrasses en écoutant du saxophone.  Encore une fois, il a dit une phrase très sage: "quand Jésus pousse la roche, il fait toujours beau".  Ce fut une très belle journée.




Joyeux chocolats à tous.


Cette semaine sur 33mag, je parle de comment bien interagir avec nos DJ adorés pour qu'ils vous aiment aussi dans le fameux Manuel du Parfait Client. J'ai hâte d'être citée dans les cours de FPS. 


Je délire encore.


Oubliez pas le wrap party ce jeudi, à la Shop, 22h!

vendredi 22 avril 2011

Cordiale invitation à participer à la semaine 52

Déjà la fin d'une année remplie d'activités folles et mémorables.

Pour la semaine 52, fêter la fin de ma première année -et pour ma part quelques semaines de vacances bien méritées (sort of) avant de repartir en force pour la saison 2!- je vous invite cordialement, vous, co-stars de l'Affaire 52, vous, mes amis, et vous, lecteurs assidus, à une grande fête où ça va virer comme dans Fantasia quand l'énorme baril plein de vin mauv
e pète et que y'a un raz de marée éthylique.

Voici la liste de mes acolytes, de gens qui ont été mentionnés et/ou des gens qui de près ou de loin m'ont encouragé à continuer.

Jean Des Rosiers
Rudy Azoulay
Paul Sandulescu
Philip Mainguy
Raphael Léger
Karine Bouchard
Justine Sarreault
Frédérique Bélanger
Viviane Charron
Joëlle Des Rosiers
Anne Du Sablon
Josiane Stratis
Jeremie Anfossi Trepanier
Laurent K. Blais
Emile Salem
Cloé Turpin
Christian Robert
Julie Des Rosiers
Karl Farrah
Charles Antoine Métivier
Geneviève Caffero
Marjorie Roux
Jean Michel Sotiron
Laurence Morais
Julien Roussin
Annie Melançon
Florie Vendredi
Maude Jr
Alexandre Champagne
Jonathan Roberge
Pierre-Luc Gosselin
Jonathan Barbe
Mathieu Dubuc
Simon Ostiguy
Fanie Queneville
Judith Laflamme
Marjolaine Olivier
My Dao
Jeff Lee
Marine Anaïs
Didier Lortie
Philippe Bellemare
Jean Charles Del Duchetto
Philippe Côté Giguère
David Pontbriand
Catherine Tremblay Fenette
Gabriel Morency
Erik Champagne
Charles Elliot Côté Lalonde
Mononcle
Jerry Pigeon
Sébastien Lc
Frédéric Guindon
Mark Tremblay
Sam Cantin
Stephen Marchant
Audrey Gauthier
Pierre François Tellier
Nicolas Grise
Joanne Vakras
Catherine Buissière
Clifford Brown

Tous ces gens auront droit à un consommation GRATUITE et peut-être même 2, si je feel généreuse. Si j'ai omis quelqu'un, n'hésitez pas à me dire HEY GROSSE VACHE J'ÉTAIS LÀ, je ne le prendrai pas mal du tout, je vais même me sentir tout croche de vous avoir oublié.

Je fais ça à ma job, les drinks sont pas chers, pis c'est mon pote Roberto le DJ pis il va mettre des tunes genre Hasta la Vista, Tu sors avec un Player, pis Etcetera. Tsé? Donc on se voit toute la face jeudi prochain.

Merci tout le monde! :)



(vivement la saison 2 qui va être bad ass motherfucking folle)


p.s. commanditaires recherchés. Un char ça serait winning.


Jeudi 28 avril 2011, 22h
La Shop 
4177 St-Denis (coin Rachel)


voici l'événement Facebook 

lundi 18 avril 2011

semaine 50: au Cinéma L'Amour

C'est le record de l'activité la plus courte de l'histoire de l'Affaire 52, mais j'en ai tant à dire.


Depuis la fois de mon activité ratée au Cinéma l'Amour, Karine et moi reparlions d'y retourner presque à chaque fois qu'on se voyait, et enfin, enfin, on y est allées.  On avait décidé d'y aller habillées comme des chimistes nucléaires, avec une chienne blanche immaculée, des gants de docteur et des masques de chirurgien (mais on a abandonné les deux derniers items parce que ça faisait un peu too much pis anyway je les ai oubliés chez moi).  Quand on se parlait de tout ça, on se disait que ça allait être facile de rentrer là avec nos chiennes blanches incognito, parce qu'on allait avoir un manteau d'hiver par dessus.  Mais cette semaine, quand on y est allées, il faisait beau et chaud, et on avait pas besoin de manteau; c'est donc deux connes en chiennes blanches qui ont déambulées downtown, et on a attiré pas mal l'attention.  C'est à croire que les peintres ont abandonné leur suit, parce qu'on aurait dit que personne avait jamais vu ça, des gens en chiennes blanches.


Je crois que toute personne qui habite à Montréal depuis un bail et qui a déjà passé plusieurs fois sur la rue St-Laurent dans le coin de Duluth sait que le Cinéma l'Amour est gratuit pour les couples les lundi et mardi.  Et mieux encore: vous avez pas idée le nombre de gens qui m'ont dit après la parution du post raté sur le Cinéma l'Amour qu'ils y étaient déjà allé -ceci étant dit, la plupart c'était des gars, hum hum.  Quelques jours avant la première fois que j'avais essayé d'aller au Cinéma l'Amour, j'avais appelé plusieurs fois pour demander quelques informations et il n'y a jamais personne qui répond; c'est un message enregistré d'une chick essoufflée qui décrit les films de la semaine.  C'est impossible de parler à quelqu'un de vive voix et j'aime pas ça moi, j'trouve que ça fait vraiment pas professionnel pour une business -mais c'est vrai que dans le fond, on parle du Cinéma l'Amour ici, alors on s'en kaliss un peu.  Le message qui est enregistré présentement est un peu boring, mais cette semaine là, au mois de février, c'était hilarant; la fille avait une voix de jouissance et récitait son texte pendant un bon cinq minutes, sans jamais vaciller son extase.  Alors, comme je n'arrivais pas à parler à quiconque, j'ai envoyé ce email: "Bonjour, je me demandais si ma copine et moi comptions pour un couple ou si c'est seulement les couples hétérosexuels qui ont l'entrée gratuite? Merci, Micheline" (mon vrai vrai vrai nom est Michèle, qu'on le sache une bonne fois pour toute, mais y'a juste ma mère qui m'appelle comme ça.  C'est Mitche mon nom à moi, bon.).  Juste de même, je serais jamais allée là avec un dude.  On sait jamais d'avance leur déviances (ooooh BRAP BRAP le film qu'on s'en allait voir Karine et moi s'appellait Deviance....).  J'ai reçu la réponse presqu'une semaine plus tard: "Bonjour, vous et votre copine bénéficiez du même forfait.  Passez nous voir! Cinéma l'Amour."  Niiice.


Donc on était là, à marcher en direction du cinéma sur St-Laurent quand un débile qui vend des assurances depuis genre ma naissance et que je croise fucking partout nous a gueulé par la tête "CECI EST MON CORPS LIVRÉ POUR VOUS" en se pognant le pénis à la Micheal Jackson.  Par un pur hasard, j'étais en train de prendre Karine qui marchait en photo, et je l'ai eu lui, en plein dans le mille.  Il a déjà essayé de me vendre ses putains d'assurances quand je travaillais derrière un bar populaire et puant du centre-ville il y a quelques années, je le croise au moins une fois par trois mois sur la rue, et y'a même pas deux semaines il est entré dans mon wagon de métro en disant haut et fort que "grâce à mon manteau long, quand je pète ça me remonte au nez" avant de s'en aller.  Montréal est tellement étrange des fois; je vois sans arrêt le même stupide bonhomme mais je tombe jamais sur les gens que j'aimerais vraiment voir par hasard.


Quand on a pénétré dans l'antre du cinéma porno, la dame à la caisse a eu un air déconcerté.  Karine et moi étions debout devant le comptoir, un ange est passé et j'ai dit:


- On est un couple.


- Oui, a confirmé Karine.


- Aah, euuh... okaay, a-t-elle bégayé avant de déchirer le coin d'un petit billet et le tendre de sa main hésitante.


On s'est précipité dans la salle en retenant nos rires et une fois passé la porte rouge en mou-mou, on a arrêté de faire du bruit parce que c'était vraiment silencieux et on y voyait absolument rien.  On a cherché les bancs à tâtons (on aurait dû apporter les gants) et on s'est assis.  La salle est vraiment longue et l'écran, tout au bout, est minuscule.  Un homme était assis à notre droite, dans l'ombre, et quelques autres petites têtes à l'avant à gauche nous prouvaient qu'au moins, on était pas seules avec un homme-sans-visage devant un écran projetant des chicks qui sucent des pénis.  Environ deux minutes après avoir déposé nos culs sur les bancs, Karine me dit:


- Regarde, y'a deux personnes qui se frenchent, là bas.


- Ouaip, et regarde, là, y'en a deux autres, j'ai ajouté.


- Ah ben ouais.  Lui, tu penses qu'il fait quoi? elle a chuchoté en pointant un homme debout, à gauche.


- Ben, j'sais pas, ça doit être le gardien, j'ai dit en haussant les épaules.


- Mais non, voyons, y'a pas de gardien au Cinéma l'Amour... mais, mais, mais, regarde!  Il se masturbe! elle a chuchoté très fort.


- Ok, on s'approche, j'ai dit, en retenant mes rires.


Un attroupement s'était développé vers l'avant, dans le coin des deux personnes que j'avais pointé, et maintenant, en plus de l'homme que je pensais être un gardien il y en avait au moins six qui étaient debout et qui observaient ce qui se passait.  Karine m'a dit à l'oreille avec une voix chevrotante:


- Mais qu'est-ce qui se passe?


- Suis-moi, on va vraiment à côté, voir.


Dans ma tête, déjà qu'en chienne blanche on flashait en criss dans le noir charbon de la salle, je voulais me faire encore plus incognito que je pouvais le faire en me glissant doucement à côté du petit cercle et observer en silence la scène, mais voilà que la niaiseuse de Karine se pointe la face direct entre les hommes qui ont en majorité la braguette baissée, et elle dit:


- Scuuusez, on vient juste ob-ser-ver, hein.


Je me suis tapé le front; plus incognito que ça, tu meurs.  Le troupeau a eu une petite vague de retrait et j'ai senti tous leurs regards vers Karine et moi, les deux étranges en chiennes blanches, mais bien vite ils sont retournés à leur occupation.  Et là, .... je ris encore très fort de ce que j'ai vu (et je le vois encore, c'est gravé dans ma mémoire, à jamais, je crois)... (désolée de la nouvelle parenthèse, mais je ris tellement présentement que j'ai juste envie d'écrire ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha) alors j'y vais: une grosse latina, dans la quarantaine environ, cheveux longs, frisés et humides, style Soul Glo, assise sur sa hanche gauche, la jambe droite un peu relevée.  Elle avait le pénis de 'son' homme dans sa main droite/sa bouche et le pénis d'un autre gars debout dans sa main gauche, deux ou trois autres types avaient sorti leur engin et se masturbaient en la regardant et un autre assis pas loin de la fille lui passait le doigt.  Le détail qui me fait vraiment rire, c'est que les hommes qui étaient là, à moins d'un mètre de nous, le pénis à l'air n'étaient que des vieillards, des monsieurs aux cheveux blancs, "des vieux qui ont pas internet, criss!" comme disait Karine en sortant de là moins de trois minutes plus tard.  Si au début de l'Affaire 52 on m'avait dit "tu vas assister à un gang bang de l'âge d'or" j'aurais fait pfffff et je l'aurais jamais cru.  Mon premier gang bang!  Des vieillards!  Come on.  J'ai pris des photos de tout ça, mais on voit rien évidemment, sans flash. 


En tout et pour tout, on a dû rester environ huit minutes au Cinéma l'Amour.  On en avait assez vu; c'était facile de s'imaginer la suite et ça nous tentait pas plus qu'il ne le fallait d'assister à tout ça, et regarder un film de cul prendant que y'a une orgie de vieux live à côté de moi, bof, hein.  Et puis, maintenant qu'on était repérées (merci Karine), on a  préféré quitter les lieux avant qu'un de ces vieillards se rappelle que malgré nos costumes bizarres, on a nous aussi des vagins.


On est allées acheter de la bière et on a bu en riant de notre premier gang bang.  Et maintenant, quand je dis "gang bang!", je ne sais plus si je dois penser à St-Tite ou à ce gang bang de vieux...  Je vote pour St-Tite.


Je crois devoir ajouter que tout ça s'est déroulé un mardi à 17h.  Ouain.


Cette semaine sur 33mag, je persiste avec mon Manuel du Parfait Client, volume 2, chapitre 2.  Dans pas long, je vais sortir celui qui parle des interactions avec le DJ, parce que la musique, on aime ça.


Un petit come-back sur la semaine passée, chez Imago: ma mère, qui déteste les tattoos d'une haine inexpliquable, a avoué sans même que j'aie à la torturer que mon tattoo est très beau et bien réussi.  Ça, ça veut dire que Hughes est un tatoueur de feu!