Pour bien faire les choses, je dois commencer mon histoire samedi nuit -dimanche vers 2h du matin pour être plus précise- lorsque Mononcle s'est pointé à ma job. On a bu des shooters, il a parlé de gang bang pendant les trois heures suivantes, et il m'a dit qu'il allait être figurant dans un clip de rap le lendemain, et que je devais absolument venir voir ça. J'ai dit oui.
street stylin' |
mini jambes |
- C'est rien, c'est juste des idées de noms...
- Alors nous, on va prendre 'Poivre et Sel'! j'ai dit au gars.
Quels noms de merde.
On a pénétré dans une pièce éclairée aux black lights et après avoir écouté le trop joyeux instructeur, on a dû mettre notre main droite sur le coeur et la main gauche dans les airs et récité tous en coeur les règlements comme une bande de caves, et on a écouté les bruits des guns qui ressemblaient étrangement aux bruits dans Mario Bros 1, au Nintendo. Dans les vingt-deux personnes qu'il y avait là, on était trois filles, Marjo, moi et une maman qui s'appellait Anne (je l'ai tiré 40 fois, la pauvre était encore pire que moi à ce jeu). Puis on est allés mettre notre suit, c'est-à-dire un genre de sac à dos qui flash avec un gros gun en plastique qui te pend entre les jambes.
Un jour, Jeremie et moi étions au resto, et quand on a reçu la facture, il s'est exclamé:
- Esti, regarde, on avait la table #33! Je vois des 33 partout.
Et depuis ce jour là, c'est à dire l'automne passé, à chaque fois que je regarde l'heure, il est, exemple, 14:33; je suis arrêtée à un feu rouge, sur la plaque de la voiture en face de moi, il va y avoir un 33; je vais à l'épicerie me faire une petite commande, le total sera de 33$... c'est à rendre fou. La maladie 33 est rusée, j'ai l'impression d'être dans un livre de Paul Auster et que y'a une vieille folle qui va venir me parler de Babylone bientôt et que je vais m'ouvrir les veines dans un appart miteux à New York dans une autre dimension. Mais bon, pour en revenir au Laser Quest, devinez sur quel sac à gun je suis tombée?... ben oui, le #33. Fou, j'vous dis. Merci Jeremie de le l'avoir transmis.
C'était ma première fois au Laser Quest, et j'ai trouvé ça ben comique, quoique toucher aux guns me dégoûtait un peu, c'était graisseux et j'imaginais les bactéries virulentes des petits morveux qui grouillaient sur le manche que je tenais de ma main moite. Au départ, je me suis promenée dans les dédales sombres pour me repérer et comprendre un peu comment les autres jouent à cette merde là, et je me suis fait tirer pas mal par les gars qui prenaient ça vraiment vraiment à coeur et qui couraient un peu partout comme des malades. Puis j'ai pensé au jeu James Bond que je jouais avec mon ex sur le PlayStation, et il fallait se cacher dans un recoin où tu peux voir sans être vu, pis j'aimais ben ça jouer à James Bond, alors je suis allée me placer dans le coin qui ressemblait le plus à ça et j'ai commencé à tirer le monde. Je ne cessais de me dire "mais c'est n'importe quoi ça", ça ressemble pas pantoute à James Bond, je dirais même que c'est plus le fun jouer sur une télé que en vrai au Laser Quest. Au moins dans James Bond ils sont en smokings ou en suits de guerre tout bien découpés, pis ils meurent, sont pu là après. Au Laser Quest, je suis sûre que y'a toujours un p"tit criss comme celui qu'il y avait cette fois là -et qui prend PK Subban comme nom de code, tellement p'tit cul- et qui te suit par derrière et qui te tire sans arrêt, sans arrêt, sans arrêt, et comme il me faisait chier avec sa technique de merde, j'me suis dit "il va payer pour tous ces emmerdeurs de bas âge qui m'ont rendue folle -petite pensée pour mon ancienne voisine qui courait de long en large du matin au soir, ou ma voisine du moment qui hurle sans arrêt (p.s. alleluia, elle déménage)-" alors je me suis acharnée sur lui big time. Je l'ai tiré 47 fois, il m'a tiré 28 fois. Dans ta face, petite graine de blouson noir.
L'affaire, c'est que, pendant ma guerre contre PK Subban, y'avait un vieux avec une moustache à la Hercule Poirot qui s"appellait Daniel qui avait exactement la même tactique que le p'tit cul, mais comme j'étais déjà en train de régler son compte à l'autre connard et que je suis horriblement poche à ce genre de jeu, il m'a tiré 50 fois. Vieux schnock. Dire qu'après la partie, il essayait de fraterniser avec nous. Pfff.
En gros, c'était pas mal ça. Le gars qui a gagné, FlyBoy (nom de merde), faisait parti des trentenaires anglophones; il ressemblait à un gars qui sort sur Crescent en complet veston manger un hamburger pas bon à 30$, on se demandait après "il joue au Laser Quest à tous les jours, ou quoi?", parce que, on s'entend tous sur le fait que le Laser Quest, c'est un jeu d'enfants-adolescents. J'écris le mot adolescent et dans un flash le mot adulescent me vient en tête alors j'me dis, bof, ma théorie de jeu d'enfant c'est d'la merde après tout. Y'a trop de gars qui devraient supposément être matures et qui ne le sont foutrement pas. Alors avis aux filles qui recherchent un homme-enfant: sortez au Laser Quest. Vous pourriez même le suivre et lui foncer dedans dans le noir du labyrinthe, c'est franchement romantique tout ça pour un adulescent; foncer dans une chick qui joue au Laser Quest. Ha! Je délire.
La prochaine fois que je vais au Laser Quest, j'aimerais bien être un peu pompette.
Après s'être lavé les mains, on a marché sur Ste Cath, bouffé des Mr. Freeze blancs (les plus rares) et on a rencontré Pigeon qui errait sans but sur la rue (for real, haha), alors on est allé boire de la bière, et du vin blanc, et encore de la bière sur des terrasses en écoutant du saxophone. Encore une fois, il a dit une phrase très sage: "quand Jésus pousse la roche, il fait toujours beau". Ce fut une très belle journée.
Joyeux chocolats à tous.
Cette semaine sur 33mag, je parle de comment bien interagir avec nos DJ adorés pour qu'ils vous aiment aussi dans le fameux Manuel du Parfait Client. J'ai hâte d'être citée dans les cours de FPS.
Je délire encore.
Oubliez pas le wrap party ce jeudi, à la Shop, 22h!