l'auto qui était juste devant la mienne |
14h. J’ai encore une fois dormi seulement cinq heures, et j’ai heureusement convaincu mon petit papa de me prêter sa voiture (je me sens parfois comme Tanguy) pour aller à mon activité de cette semaine: la finale du Roller Derby de Montréal. C’était pas très loin de chez moi, mais j’avais les pieds en compote après ma fin de semaine en position verticale et aucune envie de prendre mon vélo.
La première fois que j’ai entendu parler de filles qui se plaquent en patins à quatre roues est quand le film de Drew Barrymore est sorti, ‘Whip it!’, film qui parle justement d’une fille qui commence à faire ce sport et que je n’ai pas regardé et que j’aurais peut-être dû avant de me pointer là bas.
Après renseignements, au départ, le Roller Derby était un sport d’origine américaine autant pour les hommes que pour les femmes et c’était plus une course d’endurance qui pouvait aller jusqu’à plusieurs kilomètres, mais le Roller Derby d’aujourd’hui est un sport international et à prédominance féminine qui privilégie les bagarres et les contacts. Dans la description Wikipédia sur le Roller Derby, il est écrit que ‘l’imagerie des joueuses est fortement influencée par la mode punk/rockabilly/pin up, la vague du Do It Yourself et le monde des films d’horreur’, et je peux affirmer que ce n’est pas juste les joueuses qui s’habillent comme tel, mais les spectateurs aussi. Et un petit truc : vous êtes gaies et célibataires? Allez aux tournois de Roller Derby, oh que ça se cruisait là bas, mesdames…
Donc j’arrive à l’aréna St Louis avec deux petites toasts au Cheez Whiz dans le ventre (mon petit snack’n’trash préféré, avec les toast au cretons) en même temps que mon amie Viviane, quel timing. Dès qu’on entre dans l’aréna, on sent tout de suite l’odeur de sueur humaine mélangée à celle de la bière et de l’haleine pâteuse, et ça ne sent pas très bon… L’ambiance est agréable, les gens sont amicaux, des enfants courent un peu partout. Au centre de la patinoire sans glace se trouve deux cercles orange fluo en forme de 0 qui délimite la zone de la course, et à gauche il y a de petits kiosques, une foule de gens qui jonglent, jasent, ou boivent de la bière, et une pyramide de canettes de bières vides. On s’installe dans le haut des gradins et on observe.
Quelques filles en patins tournent sur la piste, cela semble la période de réchauffement. Viviane et moi se demandons comment diable devient-on roller girl, ou pire encore, arbitre de Roller Derby… c’est vraiment une activité underground, ce n’est pas le genre de truc qu’on affichait sur le babillard d’activité à mon secondaire et même au cégep. On voit quelques hurluberlus, dont un habillé d’un trench coat en toutou couleur léopard orangé, des cheveux jaunes dégradés orange, une jupe de tennis noire et aux motifs léopard, un t-shirt blanc trop serré sur sa bedaine ronde, des bas blancs montés jusqu’aux chevilles avec des têtes de mort noires et des souliers de skate; il avait l’air de sortir d’un clip de Offspring des années 1995. Il était pas le seul, d’ailleurs.
Et ça commence. (Je vais vous épargner la première heure et demi d’incompréhension du jeu…) Des bloqueuses de chaque équipe se placent sur la ligne de départ et une joueuse –de chaque équipe encore une fois, désignée par une étoile sur son casque se place un peu plus loin. Le but du jeu est que la joueuse avec l’étoile réussisse à dépasser le peloton de bloqueuses de l’équipe adverse, aidée par les bloqueuses de sa propre équipe; alors imaginez vous qu’il y en a des chutes, et d’ailleurs, le monde aime ça en voir d’autres se péter la gueule; la foule criait à chaque plaquage/chute. Il n’y a cependant pas eu de sang, ou de cheville blessée, heureusement. Donc une fois que la joueuse étoilée a dépassé le peloton, ça fait un point pour son équipe, et si elle réussit à le dépasser une fois de plus, ça donne cinq points. J’imagine qu’il y a d’autres subtilités aux règles du Roller Derby, mais bon, en gros c’est ça qu’on a compris, et je n’étais pas dans le mood pour me faire expliquer les règles en détails par mes voisines.
Après quelques temps on a décidé de se mettre à la bière; de la bonne Blue Past Ribbon en cannette à 2,50$. On a assisté aux demi-finales : en quatrième place on retrouve les Gore Gore avec leur costume en léopard et en troisième les Ditas en rouge et noir. Mention d’honneur à la bloqueuse ‘trash’n’smash’, de chez les Ditas, très efficace. D’ailleurs, je m’attendais à ce que les filles qui pratiquent ce sport soient fortes de taille, pour mieux bloquer, comme au football, mais non, la plupart sont petites, minces et ont l’air d’avoir des cuisses et un petit cul en béton. Assez pour me rappeler que je ramollis de plus en plus...
le trophée |
les photos de la fin |
Merci pour le tuyau de lesbiennes. J'ai justement une amie lesbiennes célibataire. Mais j'imagine que ça doit être connu quand même dans le milieu.
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